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 L'ennui tue. La distance aussi.
2 participants

Eve Delaunay
Date de naissance : 30/10/2004
Âge : 19
Sexe : Féminin
Orient. sexuelle : Lesbienne
Situation amoureuse : Célibataire
Vit avec : Malfoy, son furet domestique
Métier / Études : Créatrice de contenu / Artiste
Parisienne

Eve Delaunay

https://we-are-miraculous.forumactif.com/t65-just-call-me-v
MessageSujet: L'ennui tue. La distance aussi.    L'ennui tue. La distance aussi. Icon_minitime04.03.24 23:43

L'ennui tue. La distance aussi.
feat. Eden


Je ne comprends pas bien mais depuis quelques temps, Eden ne me parle plus trop. Enfin si mais… Pas comme avant. Je ne sais pas comment expliquer ça. En tout cas, elle a l’air plus… Loin de moi. Je ne comprends pas… Qu’est-ce que j’ai fais ? Quand est-ce qu’elle a commencée à être distante ? Depuis sa visite à l’hôpital… Pourquoi ? J’ai dis… Non, V, t’es stupide, tu ne peux pas parler. Alors c’est forcément un truc que tu as fais, pas vrai ? Ou pas fait ? Sur le coup, j’ai eu envie de l’embrasser et je n’ai pas réussi de peur qu’elle s’éloigne. Mais maintenant elle s’éloigne alors que j’ai agis exactement dans le but d’éviter ça. Pourquoi je suis nulle comme ça ? Putain, je m’énerve ! Il aurait fallu que je l’embrasse ? Ou bien elle m’a vu approcher et elle a eu envie de s’éloigner pour pas me donner de faux espoirs ? Je me sens tellement perdue… Et après ce qu’il s’est passé… J’avoue que ça me fait très mal. L’après combat, c’était vraiment le moment où j’avais besoin qu’elle soit là. Qu’elle m’assure que je ne la perdrais pas. Pourtant je la sens glisser entre mes doigts comme une onde pure. Qui essaye d’attraper de l’eau avec les mains, de toute façon ? Je suis peut-être juste incroyablement bête…

J’ai fais combien de fois l’aller-retour de chez moi à chez elle ? Et combien de fois j’ai tourné en rond sans me décider en bas de l’immeuble pour finir par repartir ? J’ai eu envie de grimper jusqu’à son balcon un nombre incalculable de fois mais avec ma blessure à l’épaule qui est quand même assez sérieuse, je n’ai pas pu l’envisager. J’ai pas envie de risquer de perdre l’usage de mon bras… Après tout, on parle quand même de quatre trous de crocs d’un serpent géant… Enfin bref… Je souffle, allongée sur mon lit. Je jette un coup d’œil à mon téléphone comme si un message serait miraculeusement apparu. Et puis je le laisse glisser hors de ma main, désabusée. Je m’ennuie… Et je suis un peu assommée par les médocs je crois. En même temps entre les antibio et l’opium… Parce que ouais, les médecins m’ont filé de l’opium pour la douleur. C’est sûrement que ça doit être costaud mon affaire. Enfin oui, je le sais, je le vis au quotidien. Mais je savais pas qu’on pouvait en prendre dans des médocs, ça m’a fait chelou sur le coup. Enfin. Ça va être l’heure de prendre ma pilule d’ailleurs. Il faudrait que j’aille voir Eden… J’ai envie d’être avec elle. J’ai envie de lui faire un câlin. C’est peut-être nulle d’avoir ce genre d’élan comme ça, j’ai l’impression d’être une gamine. Mais en même temps… Ben je dors pas bien depuis l’incident. Et souvent je rêve que je la perds. J’en ai marre.

Alors je me lève. Je prends mon médoc qui à tendance à m’endormir -et donc me donne l’air d’avoir une énergie normale finalement- et je finis par descendre de mon lit. Je passe au rez-de-chaussée. Traverse mon salon. J’enfile un gros pull avec une sacrée difficulté étant donné mon bras en écharpe. Et puis j’enfile mes converses. C’est assez mécaniquement que je me dirige vers l’appartement d’Eden. Après tout, j’ai fais l’aller-retour un sacré paquet de fois. Une fois en bas du bâtiment, j’attends que quelqu’un sorte ou rentre pour me glisser dans la bâtisse. Tiens maintenant que j’y pense, je suis passée un peu au info. Y a eu des images de l’Héroïne qui est venu à ma rescousse donc forcément, par extension, ma tête a fait un coucou à la caméra. Mon meilleur profil, bien entendu.
Mais bon, je divague… Une fois devant la porte, je ne sais pas quoi faire. J’ai envie de toquer… Et en même temps, est-ce qu’elle ne risque pas d’être agacée ? Je ne l’ai pas prévenu, maintenant que j’y pense… Je devrais peut-être repartir encore une fois ? Ou bien je toque à cette foutu porte et advienne que pourra ? Bon sang, V, concentre toi ! Faut faire un choix là, plutôt que de rester planter comme un plot. Je m’ennuie sérieux… Ma main est levée devant la porte pourtant. C’est si compliqué que ça de frapper ? D’habitude je ne me pose pas autant de question… D’habitude je fonce et je réfléchis après. Ou je réfléchis même pas. Alors qu’est-ce que j’attends ? Le déluge ?

J’inspire. Et je finis par toquer.

J’attends, nerveuse, qu’Eden vienne ouvrir la porte. Dès que j’entends la poignet s’abaisser, j’ose même pas regarder dans sa direction. J’ai les yeux braqué sur mes chaussures. J’ai pas envie de lire cette distance qu’elle a installée entre nous depuis quelque temps. Mais au bout d’un moment, je relève quand même le regard. Et dès que je la vois, j’avoue que j’ai du mal à déglutir. On ne peut pas juste revenir comme avant ? Une impulsion me fait avancer pour m’approcher d’elle. Et je la prends dans le seul bras que je peux bouger pour l’enlacer. Et je la serre fort contre moi, cachant mon visage dans le creux de son cou pour ne pas qu’elle me voit.

Je suis fatiguée. J’arrive pas à me reposer et pourtant j’ai sommeil tout le temps. J’ai régulièrement des douleurs dans mon bras. Je peux plus dessiner, sculpter, taguer ou faire de crochet. Je peux pas jouer de piano ou de guitare. C’est super laborieux pour cuisiner ou juste prendre une douche. Je peux même pas jouer au jeu vidéo ou monter mes vidéos. Rien que pour expliquer sur les réseaux que j’allais être peu active à cause de ma convalescence ça a été une putain de galère. Mon furet me fait mal dès qu’il me grimpe dessus. Sylvia est pas sur Paris en ce moment. Et je vais même pas parler de ma famille que est tellement inexistante que même un avion en papier à plus d’utilité qu’elle.
J’ai vraiment besoin de toi, là, Eden. Et je comprends pas ce que j’ai fais de mal.

KoalaVolant
Eden Carlyle
Date de naissance : 14/03/2002
Âge : 22
Sexe : Féminin
Orient. sexuelle : Hétérosexuelle
Situation amoureuse : Célibataire
Vit avec : Utopia (son chat blanc et gris)
Métier / Études : Etudiante en droit privé (M1)
Parisienne

Eden Carlyle

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MessageSujet: Re: L'ennui tue. La distance aussi.    L'ennui tue. La distance aussi. Icon_minitime05.03.24 1:45

L'ennui tue. La distance aussi.


- Eden !

Je revient à la réalité, et relève la tête vers ma camarade de promo, le regard interrogateur.

- Est-ce que ça va...?

Je répondis machinalement, en me frottant un peu les yeux.

- Oui, oui ça va, je suis juste un peu fatiguée. Je crois que je vais rentrer.

Je remballe un peu mes affaires de cours alors qu'elle acquiesce et me raccompagne jusqu'à la porte de son appartement. Je la remercie pour son accueille et elle m'adresse les formalité "Fait attention sur la route du retour", "repose toi bien" et autre. Peu de temps après que j'ai quitté l'immeuble je reçoit un message de sa part. "Je m'inquiète un peu Eden, on a tous remarqué que quelque chose n'allait pas en ce moment. Prend soin de toi, c'est important <3" Un petit sourire se dessine sur mes lèvres alors que j'ajoure simplement un cœur en réaction à son message. Je n'ai pas vraiment d'ami proche, simplement des fréquentations de la fac, alors ce genre de petites attention font chaud au cœur.

Il est possible que je sois moins joviale qu'avant en effet. J'avoue que ces temps-ci sont vraiment compliqués. Entre l'atrea, les miraculous, les dangers, Eve et les cours, je me suis mise à douter de tout. Comment ne pas douter lorsqu'on échoue lamentablement à la mission que l'on nous a confier. On m'a fait confiance en me confiant mon miraculous, et j'ai l'impression de ne plus en être digne. Je n'ai pus protéger personne lors de la dernière attaque et même si Teena n'a de cesse de me répéter que cette astrea était bien trop fort pour un seul porteur, je n'arrive pas à me résoudre à cette idée, à l'idée que je n'ai pas faillis à ma mission. J'ai l'impression que tout m'échappe, que je n'ai plus le contrôle sur rien, et ça me terrifie.

De plus j'ai perdu cette source de bonheur quotidien qu'est Eve. Alors évidement, je ne peux m'en prendre qu'à moi même, c'est moi qui ai décidé de prendre mes distances avec elle. Et honnêtement ça n'a pas été une décision de plus facile, j'ai pesé une bonne centaine de fois le pour et le contre. Mais finalement le pour l'a emporté. Ce que je ressens pour elle est trop fort, et puisqu'elle ne m'aime pas en retour, je dois réprimer ces sentiments, mais cela va prendre du temps. Continuer de la fréquenter aussi souvent aussi intimement tout en sachant que je n'ai aucune chance est bien trop douloureux. Ce serait me laisser espérer vainement. Alors pour protéger mon cœur, je préfère mettre de la distance entre nous.

Je n'ai pas non plus réutilisé mon miraculous depuis cette fois là... J'ai tellement peur de me rater, tellement peur que l'on remarque mon incompétence, que l'on me le reprenne, que l'on me retire Teena. J'ai conscience de mon égoïsme, je sais que si je refuse d'utiliser mes pouvoirs, d'autres pourrons s'en servir pour protéger Paris. Mais je suis incapable de me résoudre à le rendre... Teena m'a de nombreuses fois encouragé à prendre à nouveau les devants, m'assurant qu'elle refuserai d'elle séparée de moi elle aussi. Et puis de toute manière, Paris est plutôt calme en ce moment... Est-ce la paix après la guerre...? Je ne sais pas.

Je fait de mon mieux pour garder la face.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Je suis affalée sur mon bureau, planchant sur un devoir de sociologie. Lorsque soudainement, on toque timidement à ma porte, me faisant lever la tête. Je quitte alors mon travail pour rejoindre l'entré et déverrouiller ma porte. Lorsque je l'ouvre, mes yeux se posent sur Eve, mais la Eve que j'ai l'habitude de voir, non, mon regard est posé sur une Eve qui n'ose pas me regarder, une Eve en proie au doute, une Eve qui va visiblement mal. Cette vision me déchire le cœur...

Elle s'avance pour me serrer contre elle avec force, enfouissant sa tête dans mon cou. Si j'ai hésité quelques petits instant, j'ai néanmoins finis par lui rendre son étreinte avec tendresse. La voir ainsi me fait trop mal, je ne peux pas la laisser comme ça. Elle reste la femme que j'aime et j'ai beau essayer de l'oublier, de passer à autre chose, je n'y arrive pas. Je la sers alors contre moi et caresse doucement son dos pour l'apaiser. Bon sang ce que ça m'avait manqué, la sentir contre moi, son corps contre le miens, son souffle sur ma peau... Voilà pourquoi je voulais prendre mes distances...

Quoi qu'il en soit, laissons ces histoires de distances sur le côté pour le moment, si elle va vraiment mal et qu'elle a besoins de moi, je veux être là pour elle. Alors après un moment de silence, tout en lui caressant toujours le dos, ma tête reposant maintenant sur la sienne, je pris une voix douce et rassurante pour lui demander.

- Qu'est-ce qu'il se passe Eve ?
Eve Delaunay
Date de naissance : 30/10/2004
Âge : 19
Sexe : Féminin
Orient. sexuelle : Lesbienne
Situation amoureuse : Célibataire
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Eve Delaunay

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MessageSujet: Re: L'ennui tue. La distance aussi.    L'ennui tue. La distance aussi. Icon_minitime05.03.24 13:37

L'ennui tue. La distance aussi.
feat. Eden


Je comprends pas ce qu'il y a. Je comprends pas pourquoi elle a changé. Est-ce qu'elle m'en veut pour ne pas l'avoir trouvé lors de l'attaque ? J'ai essayé pourant. Dès que j'ai pu me dépatouiller de l'épicentre du combat, je n'ai fais que ça, la chercher. J'aurais peut-être du essayer un peu plus fort... Est-ce qu'elle m'en veut de ne pas l'avoir trouvée ? Est-ce qu'elle a cru que je l'abandonnais ? Mais elle m'a vu tomber dans l'eau, non ? Elle sait que je n'ai pas fais exprès, pas vrai ? J'ai pas envie qu'elle pense que je m'en fiche d'elle et que je l'aurais laissé coincée dans un combat aussi dangereux. J'ai pas envie qu'elle pense que je pensais pas à elle. Parce que c'est pas le cas. Durant tout ce temps où je savais pas où elle était, je ne faisais que stresser pour sa sécurité. Mais je sais pas comment lui dire ça. J'ai l'impression d'être débile. Je suis pas sûre de comment on est censé dire ce qu'on a sur le coeur. Moi je fais des blagues tous les jours sur les réseaux. Je clash les haters. Le fais n'importe quoi. Mais ouvrir mon coeur, je sais pas faire... Alors je ne peux rien faire d'autre que la garder dans mon étreinte. Je sens mon bras en écharpe se faire presser entre mon corps et le sien et ça m'aurait sûrement fait mal si j'avais pas pris mon opium. C'était peut-être pas une si mauvaise idée de suivre mon ordonnance.

Après une hésitation qui a laissé beaucoup trop de temps à mon esprit de se faire des noeuds dans tous les sens, Eden referme ses bras autour de moi. Dans un geste doux, elle caresse le haut de mon dos. Et j'ai l'impression de mieux respirer. En tout cas j'ai une inspiration plus longues que les autres. Je ne bouge pas, me concentrant seulement sur les ronds qui glisse contre mon dos dans un mouvement lent et répété. Je sens la chaleur de sa main à travers mon pull. Et c'est en constatant cette chaleur que je me rends compte comme elle me manque en ce moment. Comme j'aimerai qu'elle soit un peu plus présente dans ma vie. Et en même temps, comment je lui demande ça, hein ? Elle a passé les dernière semaines à mettre de la distance. C'est bien qu'elle n'a pas envie d'être trop proche de moi en ce moment, pas vrai ? Et y a une part égoïste de moi qui me dit que je devrai un peu plus forcer pour attirer son attention. Puis y en a une autre qui m'impose de respecter ce qu'elle veut. Je sais pas quoi faire avec ça...

- Qu'est-ce qu'il se passe Eve ?

Quand elle me pose la question, mes mâchoires se crispent. Justement... Qu'est-ce qu'il se passe ? Trop de choses. Et rien à la fois. Je comprends pas. C'est toi qui devrais savoir ce qu'il se passe, non ? C'est toi qui...
Je déglutis. Le seul truc que j'arrive à faire c'est la serrer plus fort contre moi. Je veux juste pas qu'elle me lâche. C'est peut-être pas correct... Si elle est pas amoureuse de moi... Et qu'elle veut même plus me voir maintenant... Je sais pas. Mais c'est peut-être pas correct de la serrer comme ça. Pourtant je ne sais pas quoi faire d'autre. Alors je reste un long moment comme ça. Me lâche pas tout de suite. Je veux que tu me gardes dans tes bras. Ca fait trop longtemps qu'on s'est pas vue.

Honnêtement, je ne sais pas combien de temps je reste accrochée à elle avant de réussir à bouger. Mon bras se décolle un peu d'elle même si je n'arrive pas à me résoudre à reculer pour quitter ses bras. Mon visage reste bien caché tout contre elle. Et je pose ma main au centre de son dos. Puis je la décolle. Et, doucement, je me mets à tracer du bout de mon index, des lettres. "T". Je vais doucement. "U". Il faut bien qu'elle analyse, hein ? J'espère qu'elle va comprendre... "M". C'est sûrement stupide. "E". Mais de toute façon, je ne peux pas parler alors qu'est-ce que je peux faire d'autre ? "M". Ecrire avec mon portable ? "A". A une main ? "N". Et quitter ses bras ? "Q". Non, j'ai pas envie. "U". C'est sûrement con. "E". Mais je voulais pas me décoller d'elle. "S". Alors j'ai juste tracé ces quelques lettres, en marquant les espace par de plus long moment sans la toucher.

J'espère qu'elle va comprendre. Je sais pas si je me sentirais de lui écrire ça en la regardant en face. Mais c'est le plus proche de ce qu'il se passe et de ce que je ressens...

Tu me manques.

KoalaVolant
Eden Carlyle
Date de naissance : 14/03/2002
Âge : 22
Sexe : Féminin
Orient. sexuelle : Hétérosexuelle
Situation amoureuse : Célibataire
Vit avec : Utopia (son chat blanc et gris)
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Parisienne

Eden Carlyle

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MessageSujet: Re: L'ennui tue. La distance aussi.    L'ennui tue. La distance aussi. Icon_minitime05.03.24 17:42

L'ennui tue. La distance aussi.

Ce moment me paru durer une éternité, elle dans mes bras presque fébrile alors que je lui caresse doucement le dos pour la réconforter de je ne sais quoi. Je finis quand même par fermer la porte derrière elle, avant de revenir frotter son dos, le temps qu'elle se calme, le temps qu'elle voudra.

Après un moment, elle me relâche un peu, sans s'éloigner de moi, je dessert un peu mes bras autour d'elle, pensant qu'elle va me quitter, mais finalement elle reste contre moi. Elle pose sa mains dans mon dos et je commence à faire virevolter son doigt sur mes vertèbres. Je met quelques seconde avant de comprendre, elles est en train de m'écrire un message et prend le temps d'analyser ses mouvements, ses pauses. Je fini par comprendre le message qu'elle essaie de me faire passer. "Tu me manques".

Je sens mon cœur se serrer. Bon sang c'est mauvais de me faire espérer comme ça Eve... Enfin plus que de la non-réciprocité, il y a une autre raison qui m'a poussé à mettre de la distance entre nous. Mon état lorsqu'elle était à l'hôpital. J'étais apathique, je ne mangeais plus, ne dormais plus jusqu'à tomber de sommeil, je ne sortais plus et j'en passe. Je passais mon temps temps le noir à me rabâcher qu'elle était entre la vie et la mort par ma faute, qu'elle pouvait nous quitter à tout instant. Je ne veux plus vivre ça. Je veux protéger mon cœur. Je ne veux pas couper les ponts, mais simplement m'éloigner un peu d'elle pour retrouver ma stabilité d'avant... Même si ça doit faire mal, si dans tous les cas je n'ai aucune chance avec elle, à quoi bon me ruiner corps et âme ? Je n'ai absolument rien à y gagner, pas de bonheur, pas d'intérêt. Ma solution me fait mal en ce moment pour ne pas souffrir plus fort et plus longtemps à l'avenir.

Je ne sais pas quoi lui répondre, lui dire qu'elle me manque aussi, me ferait revenir au point de départ, lui dire qu'elle ne me manque pas la blesserait et ce serait lui mentir. Soit j'ignore sa remarque, soit je lui dit la vérité. Dans les deux cas, il y a pas de chemin sans embuches. Est-ce qu'il est vraiment temps d'avoir cette discutions ? Bon sang, je pensais pouvoir faire l'autruche un peu plus longtemps... Je ne suis pas douée pour exprimer de ce que je ressens, et je déteste avoir à le faire...

J'éloigne alors Eve de moi et lui offre un demi-sourire sans vraiment savoir ce qu'il est sensé signifier. Je sais que la laisser sans réponse n'est pas la meilleur solution, mais c'est tout ce que je peux faire. Il n'y a aucune bonne réponse à ça, simplement des réponses qui blessent plus ou moins différentes personnes. J'ai choisit l'option la moins risquée à mes yeux.

Je replace une de ses mèches de cheveux derrière son oreille avant de laisser ma main descendre à son épaule valide, et de prendre une voix calme.

- Viens, je vais te préparer un chocolat chaud.

je la guide vers mon salon, où je la laisse s'assoir sur le canapé, je retourne ensuite rapidement dans ma chambre, récupère mon ordinateur, ouvre un nouveau document textuel et le ramène à Eve.

- Ce sera plus simple pour écrire avec.

Je lui offre un petit sourire compatissant avant de m'éclipser dans la cuisine. Lorsque je suis hors de son champ de vision, je laisse échapper un sourire en me frottant un peu le visage. Bon sang, je ne sais pas ce que je vais faire...

Je sens alors une petite présence au bout de ma main maintenant posée sur le plan de travail. J'ouvre les yeux et comme je l'imaginais, Teena et là, elle m'apporte son soutien. Je lui offre un petit sourire et la guide jusqu'à ma joue sur laquelle elle pose ses petits bras comme pour me faire un câlin qui me réchauffe le cœur. Heureusement qu'elle est là pour moi.

Je prépare finalement son chocolat et un café au lait pour moi avant de revenir au salon. Je dépose sa tasse devant elle et m'assoit à ses côtés pour pouvoir lire ce qu'elle écrit. J'avoue ne pas savoir comment engager la conversation, je ne sais pas de quoi lui parler, je ne sais pas si je dois aborder le sujet de sa blessure ou de notre distance, de sa présence ici ou de complètement autre chose. Alors je garde le silence, un silence pesant, presque palpable. Je n'ose pas vraiment la regarder, préférant guetter l'écran comme un refuge... Bon sang, j'aimerai éviter d'avoir cette conversation, aussi irresponsable que cela soit, mais je crois que je ne pourrais pas y échapper cette fois...
Eve Delaunay
Date de naissance : 30/10/2004
Âge : 19
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Eve Delaunay

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MessageSujet: Re: L'ennui tue. La distance aussi.    L'ennui tue. La distance aussi. Icon_minitime05.03.24 20:16

L'ennui tue. La distance aussi.
feat. Eden


C’est comme si le temps s’écoulait dans une réalité discordante. Comme si sa notion m’échappait à chaque nouvelle seconde. Et j’ai la sensation que, si Eden me lâche, je vais tomber. Alors après avoir écrit ces quelques lettres, j’enroule mon bras à nouveau. Je ne veux pas qu’elle m’échappe. Et pourtant, même si je m’accroche à elle, son silence me donne l’impression qu’elle est soudainement très loin de moi. D’habitude elle parle plus. Elle est posée et très minutieuse sur son choix de mot. Elle est peu bavarde. Mais elle parle. Et plus ce silence se prononce, plus j’ai la sensation que mon cœur bat fort. Plus j’ai l’impression de n’entendre que ça.

Pourquoi elle… ne répond pas ?

Je sens le stresse monter en flèche soudainement. J’ai déjà dû faire un effort surhumain pour réussir à poser des mots sur ce que je ressentais. Si elle ne me répond pas je ne sais pas si je vais être capable de le supporter. Eden c’est quelqu’un de gentil. Elle n’aime pas blesser les gens. Si elle ne répond pas, c’est que je n’aimerais forcément pas la réponse. Et c’est parce qu’elle est gentille que je l’aime. Mais là, sa gentillesse, je crois qu’elle me fais sacrément mal.
Je ne peux pas m’empêcher de resserrer un peu mon bras autour d’elle comme pour me raccrocher à ce qu’il reste. J’ai tout casser en lui disant qu’elle me manque ? C’était pas bien ? Je comprends rien… Sylvia est moi sommes proches mais pas de la même façon. Et Sylvia est quelqu’un de bizarre de toute façon. Le seul ami normal que j’ai eu c’était Émile. Et il était pas du tout pareil qu’Eden. J’aurais dû lui demander un peu plus de me parler des relations humains quand elle était encore…
Je me crispe pour ne pas penser à ça. Je veux pas penser à ça, j’ai déjà largement à gérer tout de suite.

Quand je sens Eden relâcher son étreinte et me décoller d’elle, je sens mon cœur qui se met à tambouriner jusque dans mes tempes. Intérieurement, c’est la panique. Et j’ai aucune idée de ce que signifie son sourire un peu maladroit. Je la regarde, un peu perdue avant de baisser les yeux. J’ai vraiment l’impression qu’elle veut pas me blesser. Et du coup je me dis que c’est sûrement ça, la réponse ne me plairait pas si elle la disait. Et je comprends de moins en moins. Je croyais que ça allait bien entre nous. On était proche, pas vrai ? Donc quelque chose a dû se produire pendant cette attaque. Qu’est-ce que j’ai fais ? Qu’est-ce que je n’ai pas fais ? Quand elle replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et qu’elle pose sa main sur mon épaule je comprends encore moins. Soit son comportement fait aucun sens, soit l’opium est en train de flinguer mes réflexions. Et rien n’a de sens.

Quand elle m’annonce qu’elle va me préparer un chocolat chaud, mon regard reste baissé. En j’hoche seulement la tête sans rien faire de plus, comme une petit mouvement mécanique. Je la suis sans vraiment en avoir envie. Depuis sa visite à l’hôpital, elle met de la distance entre nous. Et là elle ne me répond pas. Je dois pas tant que ça lui manquer alors. Elle en a peut-être marre de se traîner un boulet ? Et me faire jeter dans la Seine c’était la goutte de trop ? Je sais pas. Qu’est-ce que je fous là, moi ?

Je m’assois sur le canapé et suis du regard l’ordinateur qu’elle apporte pour le poser sur la table basse. Il y a un document de texte ouvert. Sûrement pour que je puisse communiquer. Vous voyez ? Je vous l’avais dis, elle est gentille. Mon regard reste braquée sur la page vierge alors qu’elle s’en va vers la cuisine. J’ai un petit sourire en constatant le râteau que je suis en train de me prendre sans même avoir exprimé réellement que je suis amoureuse.

Je comprends rien. Est-ce qu’elle veut que je reste ou elle fait juste la politesse ? Est-ce qu’elle veut que je parte ? De quoi elle veut que je parle avec son ordinateur ? Je vais pas lui dire que je suis amoureuse d’elle comme ça. Je vais pas lui dire que l’idée de la perdre suffit à m’empêcher de dormir. Je vais pas lui dire que j’ai vraiment cru que j’allais mourir dans ce foutu fleuve. Elle me répondrait quoi ? Un demi-sourire ? Il faut vraiment que j’arrête de penser parce que plus mon cerveau surchauffe et plus ma gorge se serre au point de me faire mal.

Machinalement, je pose la pulpe de mes doigts sur les touches du clavier. Mais je ne tape rien. La feuille reste vierge. C’est à peu près à ce moment là qu’Eden revient avec deux tasses fumantes qu’elle dépose sur la table basse. Et elle s’installe à côté de moi. Je n’ose pas tourner la tête. Si je tourne la tête et que je croise son regard dans ce silence si lourd, ça sera encore plus étrange. Mais j’ai l’impression qu’elle attend que j’écrive. Alors je me penche un peu en avant pour avoir accès à l’ordinateur. Ma main reste en suspension au dessus des touches.

Je voulais…

Non.

Pardon d’avoir disparu ?

C’est super nul.

Je veux pas te perdre.

Et ça sert à quoi de dire ça si elle ne répond même pas à « tu me manques ».

A nouveau je sens ma gorge se serrer. Et plus j’essaye de formuler une phrase dans la tête, plus une sorte de mélange d’émotion se met à grimper dans mes poumons. Sauf que j’ai pas envie de pleurer. Je pleure jamais de toute façon. J’ai même pas pleuré pour Émile. Pourquoi je pleurerai maintenant ? Pourtant je sens que j’ai besoin de me crisper pour bloquer l’émotion au niveau de ma gorge et l’empêcher de grimper jusqu’à mes yeux.
J’inspire. Je sais pas quoi écrire. J’ai envie de lui demander si je la dérange pas mais j’ai pas envie de connaître la réponse. Elle était sûrement en train d’étudier quand je suis arrivée. Eden elle étudie tout le temps. Et elle est cadrée. Elle suit son emploi du temps. J’ai peut-être interrompu quelque chose en passant à l’improviste ? J’ai super chaud. Je sais pas quoi dire. Enfin si. J’ai envie de lui demander ce que j’ai fais de mal. Mais rien que d’y penser et j’ai envie de m’en aller et de prendre mes jambes à mon cou.  

« Je »

C’est tout ce que j’ai réussi à taper. Et le simple fait d’appuyer sur les touches, de sentir le tourbillon de truc que j’ai envie de dire en même temps et sur lesquels j’arrive pas à me décider, suffit à ce faire péter le verrou que j’avais tenté de mettre sur mes émotions.

Et je fonds en larmes.

KoalaVolant
Eden Carlyle
Date de naissance : 14/03/2002
Âge : 22
Sexe : Féminin
Orient. sexuelle : Hétérosexuelle
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Eden Carlyle

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MessageSujet: Re: L'ennui tue. La distance aussi.    L'ennui tue. La distance aussi. Icon_minitime06.03.24 0:13

L'ennui tue. La distance aussi.

Bon sang, je la sens s'accrocher à moi comme à une bouée de sauvetage. Je ne sais pas quoi faire. Je suis perdue. Ma raison et mon cœur sont entrain de mener un combat des plus violent à l'intérieur même de mon cerveau. L'une veux que je m'éloigne, l'autre tiens à la garder contre moi. J'ai peur de faire une erreur, j'ai peur de tout foirer, je veux pas vivre ça. C'est une réaction d'enfant, je sais. Mais je crois que j'ai besoin du soutien de mon père. Il m'a rarement autant manqué que c'est dernier temps, si je n'avais pas eu des examens et des travaux de groupe à rendre sous peu, je serais rentré chez moi. e sais, c'est pas bien de fuir ses problèmes, ça ne les fait pas disparaitre, que les retarder, je les ai eu les leçons de morales. Mais pendant un temps, un tout petit temps, j'aurais aimé ne pas avoir à être courageuse.

Mais je suis là, Eve est là, mes soucis sont là, mes angoisses sont là, et je ne peux rien faire pour les faire disparaitre.

nous finissons tout de même par nous séparer et je la ramène à mon canapé, elle a la tête baissée, je sais que c'est moi qui ai mis de la distance entre nous, que j'ai fait ça pour éviter de souffrir, mais bon sang, la voir comme ça me fait tellement mal... Je ne sais plus ou me mettre et je vois un peu ma cuisine comme un refuge. Je ne sais plus quoi faire. Je sais que lorsque je quitterai cette petite pièce je devrai à nouveau faires des choix qui me feront mal. Je dois être courageuse, mais c'est si difficile, c'est comme sauter d'une falaise et espérer ne pas taper trop de rocher. Il faudrait être fou pour le faire, sauter dans ce gouffre de souffrance, et pourtant, je fini par passer cette porte.

Et voilà la chute libre. Mon cœur bat plus fort, la falaise est couverte de dénivelé, je ne bouge pas, dans l'espoir de touts les éviter et je crois que je suis en train de m'érafler en glissant contre la paroi. Cette pente est particulièrement rappeuse, ce silence particulièrement dure et froid, comme la pierre.

Elle essaie d'écrire, visiblement elle aussi essaie d'esquiver les rochers...

Chacune des lettre qu'elle tape me fait angoisser, mais je le cache, au plus profond de moi. Il n'y a que deux lettres et pourtant, j'ai l'impression d'avoir un alphabet recopié des centaines et des centaines de fois sous les yeux...

C'est alors qu'un rocher me tape. De plein fouet.

Je ne l'avais absolument pas vu venir celui là.

Je ne l'avais même pas envisagé.

Et pourtant...

Et pourtant voilà que je le percute.

Et il fait mal.

Terriblement mal.

J'ouvre de grand yeux alors qu'Eve est là, juste à côté de moi, et qu'elle fond en larme. J'en aurai presque le souffle coupé, je ne pensais pas voir ça un jour dans ma vie; Eve ne pleur pas, elle ne pleure jamais... Une vague d'inquiétude me frappe et je n'hésite pas plus longtemps avant de la serre dans mes bras. Je crois que je tremble un peu, quel piètre soutien je fais. Je la sert aussi fort que je peux sans lui faire mal, pour lui montrer que je suis là. Je ne sais pas quoi faire d'autre, quoi dire d'autre. Je déteste la voir comme ça. Je ne comprend pas, je ne comprend plus rien. Je veux l'aider. Tant pis si je dois en souffrir, mais la voir comme ça c'est de la torture. Si elle en vient à pleurer c'est qu'elle est vraiment au fond du gouffre. Et je ne peux pas la laisser seule, c'est au dessus de mes forces.

Je sens des larmes perler à nouveau aux coins de mes yeux. Toutes mes pensées se bouscules dans ma tête. Je n'arrive plus à réfléchir. Plus je la sens pleurer contre moi, plus me cœur et ma gorge se serrent, et mon estomac se tord. Chacun de ses petits spasmes ne fait que réveiller toute mes émotions que j'avais si bien enfui au fond de moi... Je ne dois pas pleurer, je sais que je ne dois pas. Mais c'est si difficile de lutter contre son propre corps. Des larmes viennent troubler ma vision contre mon gré et je suis obligée de serre les dents pour ne pas craquer. Soit forte. Soit courageuse. Soit là pour elle. Je t'en prie ne craque pas.


Je l'aime.

Je ne veux pas la voir souffrir.

Je l'aime encore.

Je ne veux pas la quitter.


Ce sont les seules pensées encore claires dans ma tête, les seules qui font sens. Je la sers plus fort contre moi alors que j'essaie de me retenir de fondre en larme pour de bon. Je déteste avec à le faire, mais je dois lui dire...

- Je tiens tellement à toi que ça me fait peur et...

Ma voix craque. Je ne peux pas finir ma phrase, j'en suis physiquement incapable. Ma gorge est tellement serrée qu'elle ne laisse plus passer aucun son, et ma voix est bien trop fébrile pour passer outre la barrière de ma gorge. Je suis bloquée, totalement pétrifiée par toutes mes émotions que j'ai pourtant essayer d'entasser au fond de moi, que j'ai pourtant essayé de faire disparaitre. Elles me frappent toutes de plein fouet. Comme si j'avais finalement heurté un premier sol, qui s'est effondré sous la violence de ma chute.

Et qu'est-ce qu'il fait mal ce sol...
Eve Delaunay
Date de naissance : 30/10/2004
Âge : 19
Sexe : Féminin
Orient. sexuelle : Lesbienne
Situation amoureuse : Célibataire
Vit avec : Malfoy, son furet domestique
Métier / Études : Créatrice de contenu / Artiste
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Eve Delaunay

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MessageSujet: Re: L'ennui tue. La distance aussi.    L'ennui tue. La distance aussi. Icon_minitime06.03.24 1:34

L'ennui tue. La distance aussi.
feat. Eden


Je me sens tellement bête ! Je pense jamais à la façon dont je devrai aborder les gens parce que, la plupart du temps, je m’en fous. Et pourtant là je donnerai tout pour un mode d’emploi. Pourquoi je suis aussi nulle ? Pourquoi je suis pas capable de m’exprimer ? Pourtant je pouvais parler avant. Et jusque là, la perte de ma voix ne m’avait jamais trop embêté mis à part pour le chant. Mais tout de suite, j’aimerai beaucoup être capable de parler. Pour dire quoi, V ? T’es pas capable de formuler une phrase dans ta tête. Alors ça changerait quoi de pouvoir parler, hein ? Tu serais juste bonne à t’étrangler sur tes propres mots avant d’abandonner. T’as jamais été dans ce genre de conversation, de toute façon, même avec Émile. Parce que c’était acquis avec lui. Y avait pas besoin de dire quoi que ce soit pour se comprendre. Pas besoin de parler pour que votre affection l’un pour l’autre soit une évidence. Capable de parler ne signifier pas être capable d’exprimer ses émotions. Laisse tomber.

J’ai pas envie de pleurer. Je pleure jamais. Comme ça se fait que tout se mette à sortir comme un trop pleins de beaucoup trop de choses ? Pourquoi je peux pas appuyer sur le couvercle pour que les larmes restent à l’intérieur ? Et ne pas pouvoir gérer le flux, ça me terrifie. Ne pas contrôler, ça me terrifie. Je veux pas qu’Eden me voit comme ça. Je veux pas qu’elle me pose de question. Je serais pas capable de lui dire ce qu’il ne va pas. Parler d’Émile c’est impossible. Me figurer ma peur de finir seule, c’est trop douloureux. Je veux juste que les larmes s’arrêtent. Dès qu’elle se sont déclarée, j’ai lâché le clavier. Ma main s’est posée contre mes yeux pour essayer de me cacher. De contenir. De forcer tout ça à rerentrer. Je devrais pas me laisser aller comme ça…

Presque immédiatement, je sens les bras d’Eden se refermer sur moi. Et mon souffle se coupe. Elle me serre fort contre elle et je m’immobilise. Mon corps entier se crispe comme si ce mécanisme me permettrait de bloquer la crise. Comme si ça me permettrait de me protéger. De quoi ? De qui ? Je n’ai pas l’habitude de me montrer si vulnérable. J’ai horreur de ça. Et son étreinte me renvoie à quel point mon état doit être lamentable… Si elle m’enlace alors que je ne lui manque pas et qu’elle s’éloigne, ça fait quoi de moi, au final ? Je dois vraiment lui faire pitié… Bon sang, V, reprends-toi. Tu t’aides pas à faire ton cinéma, là. Elle va croire quoi ? Que t’es une petite choses fragile pas capable de gérer ses émotions. Tu penses que ça lui donne envie de rester un peu plus avec toi si tu te mets à chouiner pour rien ? Et en même temps, j’aime sentir son étreinte. Parce que j’ai envie de croire que ça signifie quelque chose.
C’est pas bien de penser ça, V. Tu peux pas obtenir de l’attention avec cette méthode, c’est pas bien. Je me sens mal...
Mes mâchoires se resserrent. Je lutte vraiment pour tout arrêter. Pour arrêter de pleurer, me redresser et sourire. Et puis lui écrire que tout va bien et que je sais pas ce qu’il m’a prit. Mais j’y arrive pas. Malgré tout l’effort que j’y mets, je n’y arrive pas. Un hoquet m’échappe. Tout mon corps me fait mal à force de rester crispée dans ce mécanisme de protection inutile. Qui je peux tromper, ici ?

J’arrive pas à savoir si les tremblement que je sens sont les miens au les siens… T’es ridicule, V. Ce n’est sûrement pas les siens. C’est toi qui fait ton Calimero, là. Eden n’a aucune raison de trembler. Elle a aucune raison de trembler, hein ?

C’est super égoïste. Mais j’en viens à espérer que mon état la touche. Parce que ça voudrait dire qu’elle n’en à pas totalement rien à faire. Je sais qu’elle n’en a pas rien à faire. On était proche, pas vrai ? Je suis tellement perdue, je ne comprends plus rien… J’ai envie de bouger, de me blottir contre elle et de me laisser aller mais je n’en fais rien. Je ne peux pas faire ça. Ce serait profiter de la situation. Je ne veux pas faire ça. Lorsqu’elle me serre plus fort, je presse un peu plus ma main sur mes paupières. Je dois comprendre quoi dans ce geste ? Je dois comprendre quoi dans son silence ? Je ne sais vraiment plus où j’en suis. C’est tellement chaotique dans ma tête que j’ai l’impression qu’aucune de mes pensées n’a de sens. Qu’il n’y a pas de suite logique. Et en réalité, tout ça, ça me fait peur. Tellement peur que ça pourrait me faire suffoquer.

Je veux juste… pas finir toute seule.

- Je tiens tellement à toi que ça me fait peur et...

Je me fige encore plus si c’était seulement possible. Sa voix était faible. Puis elle s’est brisée. Qu’est-ce que… ? Je ne l’ai pas inventée, cette émotions, dans le timbre de sa voix… pas vrai ? Tout s’embrouille dans ma tête. De quoi est-ce qu’elle a peur ? Pourquoi si elle tient tant à moi, j’ai l’impression que quelque chose à cassé entre nous, et je ne sais même pas quoi ? Et ensuite ? Qu’est-ce qu’il y a ensuite ? Qu’est-ce qu’elle n’a pas pu dire ? Le brouillard de mon esprit ne se fait que plus grand encore. Et pendant un long moment, je suis incapable de réagir tant il m’est difficile de traiter les informations.

Mais bizarrement, mes larmes se calment un peu.

Il y a quelque chose que j’ai eu envie de faire à l’infirmerie. Quelque chose que je me suis refusée de peur de créer de la distance. Et pourtant c’est après ça que j’ai ressentis de la froideur. Est-ce que c’est parce qu’elle l’espérait ? Est-ce que c’est parce que ça l’a dégoûté ? J’ai trop peur de découvrir la vérité. Et en même temps, il y a quelque chose dans ses paroles qui me laisse espérer. Je dois faire quelque chose ? Dire quelque chose ?

Lentement, je décolle ma paume de mon visage en essayant de respirer un peu plus calmement. Et j’hésite. J’hésite tellement longtemps que j’ai l’impression d’entendre le silence devenir affreusement fort. Je me redresse un peu sans parvenir à tourner la tête vers Eden. J’ai l’impression que je m’apprête à faire un saut dans le vide. Et que je n’ai aucun parachute. Et pourtant, j’approche ma main de mon visage. Je dépose mes lèvres sur le bout de mon index dans un petit baiser. Je jette un rapide coup d’œil sur le côté pour me situer dans l’espace. Et puis je vais déposer le bout de cet index sur les lèvres d’Eden. J’ose pas l’embrasser réellement. Parce que j’ai peur de ne pas pouvoir le supporter si elle me repousse. Simplement sentir ses lèvres sous la pulpe de mon doigt fait tambouriner mon cœur si fort que j’en ai mal au ventre. Je tourne la tête. Je l’abaisse. Je retire mon doigt. J’essaye de ne pas croiser son regard parce que j’ai trop peur d’y lire la désapprobation ou le dégoût. Est-ce qu’elle sait au moins que j’aime les filles ? Peut-être qu’elle va remettre toute notre relation en question après ça. Et qu’est-ce que je fais, moi, si elle décide de couper définitivement les ponts ? J’aurais pas dû faire ça. J’ai envie de revenir en arrière et tout recommencer. J’ai envie de m’empêcher de venir lui rendre visite. J’ai envie de m’enfuir. De me jeter par la fenêtre.
Pourtant je suis immobile. Tellement figée de peur que le moindre geste puisse faire s’effondrer toutes les structures de ma vie. Je sens une nouvelle larme se déclarer sur ma joue. Je peux vraiment pas revenir en arrière… ?

KoalaVolant
Eden Carlyle
Date de naissance : 14/03/2002
Âge : 22
Sexe : Féminin
Orient. sexuelle : Hétérosexuelle
Situation amoureuse : Célibataire
Vit avec : Utopia (son chat blanc et gris)
Métier / Études : Etudiante en droit privé (M1)
Parisienne

Eden Carlyle

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MessageSujet: Re: L'ennui tue. La distance aussi.    L'ennui tue. La distance aussi. Icon_minitime06.03.24 15:55

L'ennui tue. La distance aussi.

Je ne sais pas vraiment combien de temps je suis restée là, à la tenir dans mes bras. A essayer de calmer ses sanglots tout en contenant les miens... Je ne sais pas quoi faire d'autre que la serrer dans mes bras, je ne suis même pas sûre qu'il y est quelque chose que je puisse faire pour l'aider ou pour m'aider.

J'essaie quand même, j'essais de lui donner une forme d'explication, et peut-être qu'au fond, je l'adresse aussi un peu à moi même. Peut-être que l'exprimer à voix haute m'aidera à rendre tout mes sentiments, plus réel, plus concret, plus claire. J'espère, surement naïvement, qu'extérioriser avec des mots m'aidera à dégager ce chaos de pensée qui embaume mon esprit.

Je sais que c'est nécessaire, pour elle et peut-être un peu pour moi. Mais je déteste avoir à le faire. Je déteste devoir m'exprimer, c'est vraiment douloureux et tellement périlleux. Je déteste qu'elle vois mes faiblesse, qu'elle me voit montrer autant d'émotion. J'ai l'impression de me dévêtir face à elle, de me mettre à nue, et j'ai ce sentiment en horreur. J'ai cette impression d'être terriblement faible. L'impression de donner quelques chose qui m'appartient, quelque chose d'intime, que j'aurais voulu garder pour moi.

Chaque syllabe est difficile à prononcer, mais je me fais violence, parce qu'il le faut. L'image est pas super, mais j'ai cette même impression que plus jeune, lorsque ma mère me forçais à aller à mes cours de danse, j'ai cette même envie de fuir, de retourner me cacher sous mes draps et ne plus en ressortir. Sauf que comme à cette période, je ne peux pas... Alors je parle, aussi difficile soit-il, je me bat contre ma propre gorge pour qu'elle laisse passer ces quelques mots, qui plus est de manière relativement fluide.

Mais ma gorge me trahit. Elle ne tient pas face à la pression des émotions, et lorsqu'elle craque, je crois que ton mon courage durement accumulé s'effondre lui aussi. Je me sens si faible, si ridicule... J'en fais trop, j'en fais beaucoup trop. Elle vient peut-être pour avoir du soutient vis à vis d'autres chose que moi, et voilà que je suis aussi dans tous mes états. Une épaule bien faible n'est-ce pas ? Pathétique.

Encore une fois le fut long, à quel point, je n'en ai aucune idée mais le silence me semble toujours aussi lourd, une certaine tension embrume l'aire de manière ambiante. Aucune de nous deux ne parle, ou ne bouge, ou ne fait quoi que ce soit, ma gorge contractée me donne du mal à respirer, et je ne sais pas vraiment pourquoi mais j'essaie de faire ma respiration la plus discrète et silencieuse possible, comme si un peu trop de bruit pourrait faire voler ce semblant de stabilité qui s'est installé.

Mais Eve finit par bouger et mon coeur se met à battre plus fort. Qu'est ce qu'elle va faire ? Elle va me rejeter pour de bon ? Et va partir ? Je n'aurais eu que ce que je voulais et mérité. Mais je ne veux pas que ça se finisse ainsi... Est-ce qu'elle est en colère ? Est-ce qu'elle me déteste ? Est-ce qu'elle est déçue de moi ? Je vous en supplie, faites qu'elle ne soit pas déçue...

Je m'écarte un peu d'elle, pensant qu'elle bouge pour avoir plus d'espace, et pour regarder ce qu'elle fait. Je la voit embrasser l'un de ses doigt. Qu'est ce qu'elle fait ?Elle me jette un coup d'œil rapide. Je comprend pas. Puis furtivement, elle dépose son doigt sur mes lèvres. Je me raidis complètement. Est-ce qu'elle a vraiment fait ça...? Je suis pas en train de rêver n'est-ce pas ? Ca ne m'étonnerai pas tant ça... Mon cœur bat plus vite, beaucoup plus fort, à tel point que je sens le sang cogner dans mes temps, me lançant légèrement. Une vague de chaleur envahie l'entièreté de mon corps.

D'accord Eden, essaie de remettre un peu d'ordre dans tes idées. Je n'ai pas mal interprété son geste pas vrai ? Il est difficile de mal interpréter un baisser volontaire, même indirecte. Donc... Elle ressent la même chose que moi...? Et à l'hôpital alors...? Oublions l'hôpital pour le moment. Il est presque impossible que ce geste signifie autre chose qu'une déclaration d'amour... Et puis elle évite mon regard à cause de la gêne... ? Ca ne ferait qu'appuyer ma théorie non ?J'ai besoin de lire dans ses yeux, d'y voir ce qu'elle ressent. Je pose alors une main sur sa joue et tourne son regard vers moi, je plante mes yeux dans les siens. Peut-être que je me méprend, peut-être que je fais complètement fausse route, mais ce que je vois dans ces yeux ne fait que confirmer mes hypothèses. Je ne serais le décrire réellement, mais j'y vois l'espoir d'une réciprocité.

Il faut que j'agisse, et vite. Je ne peux pas laisser passer une nouvelle chance. Je vais peut-être faire une énorme erreur. Mais si c'est le cas, au moins je ne la reverrai plus, je suppose... Dans tous les cas, je m'écraserai au sol, sauf que l'un des deux est fait de plumes.

Alors mes yeux se posent sur ses lèvres, le temps d'une dernière hésitation. Puis je viens déposer mes lèvres contre les siennes avec autant de vivacité que de douceur, autant d'envie que d'angoisse, autant d'amour que de peur.
Eve Delaunay
Date de naissance : 30/10/2004
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MessageSujet: Re: L'ennui tue. La distance aussi.    L'ennui tue. La distance aussi. Icon_minitime07.03.24 1:17

L'ennui tue. La distance aussi.
feat. Eden


Encore une fois j’ai l’impression d’avoir fait un truc idiot. J’ai l’impression que ce tout petit geste est en train de tout détruire. Je peux pas m’en empêcher mais j’anticipe le mouvement de recule. Le froncement de sourcil désapprobateur. Le questionnement dans son regard, prouvant par la même occasion qu’elle remet toute notre relation en question. Chaque instant où il y a eu contact. Chaque embrassade. Chaque main sur l’épaule et rapprochement de visage. J’anticipe tout ça et ça me terrorise. J’ai l’impression que le sol qui me tenait encore un peu sur la terre ferme est en train de s’effriter sous mes pieds. Que mon équilibre vacille. Que je suis sur le point de chuter. Je sais pas à quoi je peux me rattraper. En temps normal, je serai en train de m’agiter pour lui faire comprendre de tout oublier, que je fais des blagues, qu’elle doit pas le prendre au sérieux. Et pourtant je suis figée. Incapable de la regarder. Incapable de respirer. J’ai l’impression que le moindre geste aussi subtil soit-il suffirait à briser l’illusion de stabilité qui me reste encore.
J’ai envie de disparaître, m’enfoncer dans le sol, faire n’importe quoi mais pas… pas devoir affronter son regard. Pourquoi j’ai fais ça ? J’aurai pas dû. Je…
Je sens cette foutue larme qui coule sur ma joue et une chaleur dévorante s’empare de ma poitrine. Ça m’énerve. Pourquoi je suis comme ça ? Je peux pas juste agir normalement ?

Combien de temps est-ce qu’il s’est écoulé ? Dix minutes ? Deux secondes ? J’en sais rien mais ça me semble être une éternité. Et pendant cette éternité, tout est figé.

Peut-être que je devrais partir… ? Pour elle est pour moi, c’est sûrement mieux. Je n’ai pas l’habitude de me montrer si vulnérable. Ça me ressemble pas. Je veux pas qu’Eden porte une sorte de culpabilisation à ne pas répondre à mes sentiments. Et moi j’ai sûrement besoin d’être seule. Ironique… Moi qui suis venue ici pour ne pas me sentir abandonner, j’en viens à vouloir m’isoler. C’est n’importe quoi. Je me comprends pas.
J’amorce un léger geste et c’est comme si le temps se remettait en route. Eden aussi se remet en mouvement. Je sens sa main se poser sur ma joue et mon cœur se met à tambouriner dans ma poitrine alors que j’ai un petit sursaut. Ses doigts emprisonnent ma larme entre ma peau et sa paume dans une sensation un peu étrange. C’est comme si elle l’empêchait de tomber plus bas.
L’angoisse se métamorphose en panique alors qu’elle fait tourner ma tête vers elle. Mon cœur bat plus vite. J’ai l’impression de n’entendre que lui. C’est assourdissant. En voyant son regard se fixer sur le mien, je me sens soudainement intimidée. J’essaye de faire de plus amples respiration pour trouver un semblant de calme et ne pas prendre mes jambes à mon cou. Je dois regarder où ? Je dois regarder quoi ? Je me sens tellement mal, j’aurai pas dû faire ça. Je ne peux pas m’empêcher de fuir un peu, mes yeux papillonnant partout autour d’elle pour contenir ma gêne. Et pourtant, ils finissent toujours par retrouver son regard. Et je ne sais pas pourquoi, mais je me fige, happée par le bleu céruléen de ses yeux. Un fin filet d’air un peu tremblant échappe à mes lèvres alors que le trouble dans ses iris allume une petite flamme en moi. Ce n’est que maintenant que je le remarque… Elle m’avait déjà regardé comme ça avant ? Es-ce que je dois comprendre quelque chose ? Je déglutis, indécise. J’ai envie que ce regard veuille dire quelque chose. J’ai vraiment envie. Mais il y a toujours ce nuage sombre qui obscurcit le soleil.

Ses yeux tombent sur mes lèvres. J’inspire. Je bloque mon air. Je vois son visage se rapprocher dans un geste un peu maladroit. Hésitant et pressant à la fois. En sentant le contact de ses lèvres sur les miennes, mes épaules se relèvent un peu, crispée par la surprise. Je… Je réalise pas. Pas tout de suite. Je n’arrive pas à savoir si c’est fort ou doux. Mais je sens un crépitement dans mon ventre. Comme des petits papillons. Elle… Elle m’embrasse ? Elle m’embrasse vraiment ? Et d’un coup, je me sens envahi par une vague d’amour. Je ferme les yeux. J’expire enfin. Mes épaules s’abaissent lentement, se détendant en sentant la chaleur douce que me porte le goût de son baiser. Timidement, je monte un peu ma main pour déposer le bout de mes doigts sur son poignet. Et c’est comme si je réalisais enfin ce qu’il était en train de se passer. Je sens sa main posée contre ma joue. Ses lèvres caresser les miennes avec une douceur qui me fait fondre. Son parfum parvient jusqu’à mon nez. J’ai l’impression que mon cerveau pourtant si chaotique arrête enfin de tourbillonner. C’est le silence dans ma tête. Ça fait du bien…

Je tends légèrement le cou pour appuyer un peu plus mes lèvres contre les siennes et répondre à son baiser. Mon cœur bat dans mes tempes mais ça ne me fait plus mal. J’y crois pas… Eden ? Vraiment ? Elle… Elle a vraiment eu envie de m’embrasser ? J’ai l’impression de rêver. Un sourire se dessine sur mon visage avant de doucement rompre le contact. Je ne rouvre pas tout de suite les yeux. J’ai encore envie de sentir le fantôme de son baiser caresser mes lèvres. Quand j’ose enfin la regarder, je me mets à rougir à mort. Bon sang, je rêve pas ? L’air un peu troublé, je lui adresse un sourire. J’ai envie de lui demander si c’est vrai mais je veux pas me tourner vers l’ordinateur. Je veux pas casser le moment. Alors je pars juste me réfugier dans ses bras pour me blottir tout contre elle. Mon bras se glisse autour d’elle pour l’enlacer et la serrer. Je ferme les yeux. J’expire, sereine. Je me sens mieux. Je ne comprends pas grand-chose à ce qu’il s’est passé et comment on en est arrivé là. Je me poserai sûrement des questions plus tard. Il faudrait peut-être qu’on parle un peu aussi. Mais pour le moment, je me sens mieux.

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Eden Carlyle
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MessageSujet: Re: L'ennui tue. La distance aussi.    L'ennui tue. La distance aussi. Icon_minitime15.03.24 13:31

L'ennui tue. La distance aussi.

Bon sang, je n'ai aucune idée de ce que je suis en train de faire. Enfin si, je suis en train d'embrasser la femme que j'aime, mais c'est si soudain que je suis moi même surprise et déconcertée par ce qui se passe. Je suis sûrement en train de faire une erreur, ça peut-être considéré comme une agression d'après mes cours. Mais je n'ai pas envie qu'Eve se sente agressée... Je la sens se raidir et j'hésite de plus en plus, je n'aurais pas du, elle n'en avait peut-être pas envie finalement, comme à l'hôpital... Il me semblait pourtant que son geste était assez clair. Ou peut-être qu'elle est simplement surprise, c'est vrai que je n'ai pas prévenue,  j'ai été assez brusque, c'est pas dans mes habitudes pour être honnête.

Mais finalement, elle me rend mon baiser, ses doigts sur mon poignet, ses lèvres légèrement appuyées sur les miennes. Je sens alors une vague de soulagement me frapper. Je ne m'étais pas trompée finalement. Mon amour pour elle est bien réciproque. Elle m'aime aussi. De la même manière que moi je l'aime. Elle a, elle aussi, envie de me tenir contre elle, d'être proche de moi. Toute l'inquiétude quitte mon corps, que cette barrière de stress cède complètement face à sa réponse, je peux ressentir à quel point cet échange est agréable. A quel point ses lèvres sont douces. Je sens tout mon corps réagir soudainement, mon cœur bat plus fort, un frisson parcours mon échine et je sens la chaire de poule me recouvrir entièrement alors que des papillons agitent mon ventre. Tellement de sensations me prennent d'un coup, j'ai du mal à tout assimiler.

Nous finissons par nous éloigner l'une de l'autre, tout doucement. Elle garde les yeux fermés encore quelques instants, un sourire aux lèvres. Je sens alors naturellement mes lèvres se mouvoir pour former à leur tour un petit sourire. Je me rend compte que sa petit bouille m'avait vraiment manqué... Lorsque nos regard se rencontre finalement à nouveau je la vois rougir, sûrement autant que moi. Elle m'adresse un petit sourire maladroit qui me fait légèrement rire puis elle vient se réfugier dans mes bras, sûrement à cause d'un peu de gène, ce que je peux comprendre. Je l'entoure alors de mes bras également et ma main qui était sur sa joue passe à l'arrière de sa tête pour caresser doucement ses cheveux, y passer inlassablement mes doigts, les sentir filer gracieusement sans jamais perdre de leur élégance.

Je crois que je suis pas encore complètement revenue à la réalité, j'ai l'impression d'être sur un petit nuage, bien en hauteur, ayant laissé toutes mes angoisse et tout mes problème bien en bas, sur la terre ferme, loin de moi. J'ai conscience que mon nuage va finir par redescendre en brouillard pour me ramener à la réalité, mais pour le moment, je préfère profiter de mon voyage aérien, encore un peu. Je sais que ce n'est pas responsable, que fuir ses problèmes n'est pas la solution, que ce n'est pas parce qu'ils sont loin de moi qu'ils n'existent plus. Mais... pendant un temps, un tout petit temps encore, je veux pas être courageuse, simplement m'autoriser ce doux décor, celui où on est deux...

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