Accueil Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay]2 participants
Eden Carlyle
Sujet: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] ![Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/subsilver/icon_minitime.gif){kind=icon}
16.03.24 0:44
Je veux croire en nous
Me voilà donc à attendre, dans un parce mon sac de nourriture dans les bras, stressant de l'arrivé proche de mon... enfin d'Eve. C'est surement un peu idiot, mais nus n'avons pas mis de mot sur notre relation, alors je ne sais pas vraiment comment la saluer, ou comment je suis sensée agir, il faut dire que c'est un peu le but de notre entrevue. Je ne compte pas particulièrement changer de d'attitude, même si l'on finit par se qualifier comme un couple, j'estime que si elle m'aime comme j'ai cru le comprendre, c'est pour moi, donc autant rester purement naturel. Enfin bon je verrai bien tout ça lorsque l'on en discutera, et puis c'est pas comme si c'était la première fois que j'y réfléchissais de toute manière.
Après un moment à l'attendre, je fini par me résigner à rejoindre l'ombre d'un arbre, pliant face à la chaleur tapante. Je sais bien que je suis arrivé en avance, et d'ailleurs elle n'est surement pas en retard, je sais pas trop, je n'ai pas l'heure à portée de main, mon téléphone est au fond de mon sac. Au moins si je déballe les affaire je pourrais y avoir accès, elle m'a peut-être envoyé un message. J'installai alors la nape à carreaux bleu sur le parterre de fleures et dispose quelques plats dessus. Rien de bien exceptionnel, je ne suis pas une grande cuisinière, je me cantonne aux bases des bases, alors quelques salade et des petites madeleines salée, dont j'ai pris soin de garder que celles n'étant pas cramée.
Nous avons choisi un très belle endroit pour notre rendez-vous, un jolis jardin fleuris, et particulièrement calme. Il n'y à aucune installation pour les enfants ici donc ils se font rares, et ceux que l'on peut voir semble respecter le calme des lieux, mais il n'y a pas grand monde de toute manière. En tout cas, à l'ombre, le climat est parfait, la légère brise venant doucement caresser ma nuque découverte de mes cheveux attachée est particulièrement agréable.
Finalement je vois la silhouette d'Eve s'approcher de moi et je senti mon cœur battre légèrement plus vite. J'avoue que j'ai du mal à savoir comment je dois me positionner, et puis j'ai encore le souvenir de notre baiser tout frais en mémoire, alors ça n'aide pas à calmer mon cœur agité. Lorsqu'elle est finalement à ma hauteur, je lui offre un sourire en tapotant la place à côté de moi pour lui intimer d'y prendre place, et d'une voix calme mais chaleureuse, je m'adressai à elle.
- Salut, viens assieds toi.
Eve Delaunay
Sujet: Re: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] 16.03.24 17:35
Je veux croire en nous
feat. Eden
Je n’arrive pas à le croire. Je n’arrive pas à croire qu’il y a quelques jours à peine, Eden m’ait embrassé. Elle m’a embrassé ! Vous imaginez ? C’est dingue ! Eden, quoi ! Aaaaah j’ai l’impression que je vais exploser. Coussin serré dans mes bras, je roule sur mon lit de droite à gauche comme une espèce de petite pile électrique. Et bien entendu, je me fais mal à l’épaule comme une andouille alors j’arrête rapidement. Je me laisse souffler, dos contre le matelas et le coussin toujours dans mes bras. J’ai l’impression de rêver… Je rouvre les yeux pour regarder le plafond, perdue dans mes pensées. C’est comme si je n’arrivais pas à me réveiller. Dès que je pense à elle, j’ai envie qu’on recommence. J’ai envie de ressentir à nouveau ses lèvres sur les miennes. Et en même temps, ça m’impressionne un peu. C’était la toute première fois que je vivais ça. Vous saviez pour les papillons dans le ventre, vous ? Ben moi pas. Enfin si. J’en avais déjà quand je passais du temps avec elle mais pas comme ça. Là ça crépitait tellement fort. C’était trop bizarre. Et en même temps, j’ai envie de le ressentir à nouveau. Je ferme les yeux en expirant doucement. Et j’ai même pas besoin de faire le moindre effort pour que son visage m’apparaisse. Elle est trop belle… Et douce. Et intelligente. Et incroyable. Et cette fille a vraiment eu envie de m’embrasser ! J’ai l’impression d’être la plus chanceuse du monde quand j’y pense.
Mais faut que je me calme. On n’a pas vraiment défini notre relation. En tout cas, elle n’a rien dit. Et je sais pas si on est un couple ou pas. J’ai envie de dire oui. C’est logique, non ? Mais je sais pas, j’ai peur de me tromper et qu’elle ne le voit pas de la même manière. Peut-être qu’elle voulait juste me réconforter ? C’est vrai que je me suis mise à pleurer… Quand j’y pense ça m’énerve. Je pleure jamais d’habitude. Je suis trop nulle.
Malfoy me saute sur le ventre, me sortant de mes pensées par la même occasion. Il fait le zouave sur mon sûrement pour me réclamer ses croquettes. C’est vrai que j’ai un peu plus flâner dans le lit que d’habitude ce matin. Et comme Malfoy est un glouton, je parie tout ce que vous voulez qu’il a vidé sa gamelle. Je le choppe et il gesticule comme un boudin en ouvrant la gueule l’air de me dire de le poser ou sa vengeance sera terrible. Puis quand je le repose au sol, il se met à reculer en sautillant, agitant la tête en signe d’outrage. J’ai un petit rire avant de finalement me lever pour aller lui donner à manger.
Et maintenant… Il faut que je me prépare ! Eden m’a invité à un pique-nique dans un parc et ça serait pas mal si je me bougeais un peu. Déjà prendre une douche. Arf… J’avoue que je redoute toujours un peu ce moment à cause de mes plaies à l’épaule. Elles se cicatrisent bien mais l’eau chaude dessus ça me fait toujours mal. Et ça me fait toujours peur qu’elles puissent se rouvrir. C’est con mais… bref.
Je vous passez les détails de ma galère quotidienne avec ma douche et ma séance habillage. C’est pas très intéressant. Bon j’ai bien mis une demi-heure à choisir ce que j’allais porter. J’ai tellement de tout dans mon armoire que là, pour un rendez-vous avec Eden, je me sens particulièrement indécise. Est-ce que j’ai envie d’être confortable ou pas ? Bon. J’ai opté pour un jean slim troué au niveau des cuisse. J’ai rentré mon haut dedans et enfilé une veste en cuir. C’était l’étape la plus compliqué avec mon épaule, on va pas se mentir. Bref. Maintenant que c’est fait, je m’occupe difficilement de ma coiffure. Mettre de la cire à une seule main pour leur donner leur forme habituelle c’est galère. Mais je m’en sors pas trop mal. Maintenant… Je suis heureuse aujourd’hui alors j’opte pour des lentilles de couleur lavande. Un long trait de liner plus tard et je suis prête à y aller.
Je récupère un sac que j’avais prévu déjà hier. J’ai fais des roulés au sucre et à la cannelle puis j’ai acheté de pains surprises et du guacamole. C’est pas trop compliqué avec mon bras. Bon maintenant j’ai plus qu’à y aller.
***
J’avoue je stresse. Je sais pas ce qu’il m’a prit d’aller acheter cette fleur. C’est même pas une rose. Mais sur le coup ça m’a semblé être une bonne idée. Il est joli cet œillet blanc. Il m’a fait penser à Eden. Sauf que là je la vois au loin, assise sous l’ombre d’un arbre entourée de fleurs et je commence à stressée. Premièrement, je me dis que maintenant que j’ai cet œillet, il va bien falloir que je lui donne. Et deuxièmement… On est entouré de fleurs, c’est complètement stupide mon affaire ! Je déglutis, cachant mon petit cadeau dans mon dos comme si c’était discret. Je galère déjà à porter mon sac alors bon… Je dois avoir l’air fine, tient. Bon aller courage V, tu peux le faire.
Je m’approche timidement, sans trop savoir quelle type de démarche prendre. J’ai beau vouloir la jouer naturelle, je suis nerveuse. Elle s’est fait une queue de cheval. Ça lui va bien. Elle a un joli cou.
Dès que je vois qu’elle me remarque le déglutis en me sentant rougir. Bon sang et cette stupide fleur cachée dans mon dos que je dois lui donner… Elle m’offre un sourire et ça suffit à me faire fondre. Mon visage rosit légèrement alors qu’elle tapote la place à côté d’elle pour m’inviter à m’asseoir.
- Salut, viens assieds toi.
Je reste figée, les pieds juste devant la limite de la nappe à carreau bleu qui est posé au sol. J’essaye de me faire dans la tête le mouvement pour lui offrir la fleur et bien me le figurer. Je le vois clairement, fluide et délicat, ponctué d’un sourire. Sauf que quand je m’apprête à le faire, j’ai juste mon visage qui vire totalement au rouge alors que je sors la plante de mon dos comme un robot et la lui tend, le bras aussi raide qu’un bâton. Et je pince mes lèvres en détournant les yeux. A bah bravo, ça c’est de la fluidité hein !
Je la laisse la prendre sans trop osée la regarder. Je me sens soudainement hyper ridicule. Alors je finis par poser mon sac sur la nappe et m’installer à côté d’elle, sortant tout ce que j’ai pris avec moi pour m’occuper la tête et les mains et ne pas penser à ma façon désastreuse de lui filer cette fleur. Bon sang, j’aurais peut-être pas dû l’acheter finalement. Je suis pas douée pour ce genre de chose.
Eden Carlyle
Sujet: Re: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] 16.03.24 21:52Je veux croire en nous
Lorsqu'Eve pointa le bout de son nez, vêtue de sa belle veste en cuir, je m'arrêter de respirai un instant, elle lui allait vraiment bien. Son pantalon aussi d'ailleurs. Elle est vraiment belle. Je crois qu'elle cache quelque chose dans son dos, mais je sais pas vraiment quoi. Je lui propose alors naturellement de s'assoir à mes côté et je crois la voir rougir un peu, après il fait assez chaud, c'est peut-être ça. Enfin elle ne bouge pas pendant un instant, Est-ce qu'il y a un problème ? Elle à du mal à s'assoir seule à cause de son épaule ? ça m'étonnerai. Mais finalement, elle sort une fleur de son dos et me la tend maladroitement en détournant les yeux.
J'avoue être un peu surprise, je ne pensais pas qu'on m'offrirait des fleurs pendant un rendez vous dans un jardin fleuri, mais l'attention est si délicate. Et puis elle est tellement mignonne à être gênée à ce point en m'offrant une fleure. C'est un très beau cadeau, j'aime beaucoup les fleur, ça à quelques chose de conviviale je trouve, et à mon avis c'est pour ça qu'on en offre beaucoup de manière générale, les fleurs donnent toujours une ambiance, qu'elle soit joviale, mélancolique, ou chaleureuses, les fleures peuvent représenter beaucoup de chose. Cette fleure ci, est calme, élégante toute en discrétion. Je ne l'avait jamais vraiment vu sortir du lot, mais c'est vrai que les œillets sont de très jolies fleures. Je pris alors délicatement la fleure de ses main et la ramena près de mon visage pour humecter sa douce odeur.
- Merci beaucoup, elle est très belle.
je lui offrit un joli sourire en guise de remercîment mais j'avoue être un peu embêtée. Je n'ai aucune cadeau pour elle moi... Alors, tandis qu'elle prenait place à côté de moi, je regardais un peu aux alentours. Mes yeux tombèrent sur les jolies fleures de magnolia répandues autour de nous, tombé de l'arbre au dessus de nos tête. Un sourire aux lèvres, j'en récupérai alors une qui n'était pas abimée et me retournai vers Eve. Je plaçai délicatement l fleure au dessus de son oreille, dans ses cheveux en profitai pour replacer une de ses mèches de cheveux. Je lui offrit un joli sourire, sentant mes joues chauffer légèrement.
- Désolé, je n'ai rien de mieux, mais au moins elle te va bien.
Un petit rire passa la porte de mes lèvres, sûrement un peu de stress. L'avoir à côté de moi est assez perturbant, sachant que la dernière fois que l'on s'est vu, on s'était embrassées amoureusement. Mais j'arrive à garder mon calme, l'ambiance est détendue, il faut dire que le cadre s'y prête.
Je sortis alors mon ordi portable de mon sac, ouvrit ma session puis un document texte, et posai l'ordinateur près d'Eve.
- Tient, je me suis dis que ce serait mieux que ton téléphone, tu gaspillera moins ta batterie, je verrai mieux l'écran et ça devrait être plus simple pour écrire à une main. S'il faut, j'ai une batterie externe, mais là il est complètement chargé.
Je lui offrit un nouveau sourire. J'essaie de faire au mieux pour que cette après midi se passe au mieux et qu'on puisse discuter dans les meilleures conditions possibles.
Eve Delaunay
Sujet: Re: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] 17.03.24 20:40Je veux croire en nous
feat. Eden
Sur le coup, j’ai vraiment eu la sensation que ma fleur était une mauvaise idée. Déjà, je me suis sentie bête à lui offrir ça alors que la spécialité de ce parc c’est d’être particulièrement fleuri mais en plus je lui ai donné dans un mouvement tellement mécanique que je me suis sentie robot pendant un instant. Mais quand je l’ai vu porter le cœur de la fleur à son visage, tendre légèrement le nez sans jamais toucher à ses pétales et simplement fermer les yeux pour sentir son parfum j’avoue que j’ai eu un petit instant de bug. J’ai eu l’impression qu’Eden était suspendue dans le temps. Et c’était comme s’il n’y avait rien d’autre autour d’elle. J’ai envie de la dessiner comme ça. Elle est belle quand elle sent le parfum d’une fleur.
- Merci beaucoup, elle est très belle.
Sa phrase me sort un peu de la bulle qui s’était formée autour d’elle. Je l’observe me sourire et je me sens soudainement intimidée. Merde… C’est vraiment réelle ce que je vis là ? Cette fille est vraiment en train de me sourire comme ça après avoir accepté ma fleur ? Je loupe un battement de cœur alors que mon rougissement se fait un peu plus fort. Je lui offre un sourire maladroit en guise de réponse et vais m’asseoir près d’elle. Puis j’évite son regard et m’occupe à sortir ce que j’ai dans mon sac pour l’ajouter à ce qu’Eden avait déjà installé sur la nappe.
C’est un mouvement dans mon angle mort qui me fait tourner un peu la tête vers mon… amie ? Petite-amie ? Enfin bref, je me tourne vers Eden. Elle glisse une petite fleurs au dessus de mon oreille avant d’arranger une petite mèche de cheveux. Sur le coup, je ne réalise pas trop mais je n’arrive pas à détacher mon regard de ce sourire qu’elle me lance. De ses joues qui deviennent roses.
- Désolé, je n'ai rien de mieux, mais au moins elle te va bien.
Et elle rit.
Et moi je suis juste capable de la regarder avec un air un peu hagard. Je tripote mes doigts sans savoir comment réagir alors que j’ai l’impression qu’Eden qui émet un petit rire léger est la plus belle vision du monde. Oh la vache… Je crois que je suis amoureuse. J’ai envie de l’embrasser. Mais en même temps, on est dans un parc, à la vue de tous et je n’ose pas… J’ai l’impression d’avoir l’air bête à la regarder comme si c’était la 7ème merveille du monde là. Faut que je me reprenne un peu, voyons !
Je détourne enfin mes yeux d’elle pour aller fouiller dans mon sac et en sortir une espèce de peluche qui ressemble plus à une balle avec des œils et des petites ailes qu’autre chose. Je la presse dans ma main pour faire effet anti-stress. Pas que je stresse mais au moins ça m’occupe la tête. J’ai pas envie d’avoir l’air cringe à la fixer et tout…
Oh ? Elle a prit son ordinateur ?
- Tient, je me suis dis que ce serait mieux que ton téléphone, tu gaspillera moins ta batterie, je verrai mieux l'écran et ça devrait être plus simple pour écrire à une main. S'il faut, j'ai une batterie externe, mais là il est complètement chargé.
Elle est vraiment adorable… Et prévoyante. En tout cas ça me touche de voir l’effort qu’elle fait pour que je ne me sente pas limitée dans ma possibilité de communiquer. Ça fait un peu peur aussi parce que pas d’échappatoire possible à la discussion mais je suppose que c’est mieux. Y a besoin. Il faut qu’on sache ce qu’on est l’une pour l’autre. Si elle veut plus que ce baiser ou pas. Dans le sens couple hein, j’imaginais rien de bizarre.
Je relâche la balle peluche je sais pas quoi et la laisse tomber sur la nappe. Puis je porte le bout de mon doigt à mes lèvres pour y déposer un baiser. Et je vais frôler sa joue. Je lui adresse un petit sourire à la joie joyeux et intimider. C’est ma façon de la remercier pour la fleur et l’ordinateur. J’ose pas l’embrasser pour de vrai. Eden a toujours été quelqu’un de discret et de poli. Je sais pas à quel point elle serait à l’aise avec des démonstration d’affection en publique. Alors dans le doute, je préfère ne pas la mettre mal à l’aise et faire quelque chose de très discret et chaste.
J’abaisse ma main avant de la récupérer. Je lui aurait bien remis une petite mèche de cheveux derrière son oreille mais j’ai peur d’abîmer sa coiffure alors je me suis abstenue. Bon… Est-ce que je lance tout de suite le sujet qui fâche ? Ou j’échange des banalités ? Bon sang, c’est la première fois que je suis censée faire ça, c’est un peu terrifiants finalement. Je pose avec délicatesse ma main sur le clavier sans trop savoir quoi écrire. J’ai envie de poser la question… Plus vite je le fais, plus vite je suis libérée de ce stress, non ? C’est mieux si je me lance maintenant. Mais en même temps c’est pas un peu tôt ? On a même pas lancé le pique-nique techniquement. Je me pince les lèvres, indécise. Et je commence à taper avec une certaine hésitation.
« Je t’aime beaucoup, tu sais ? »
….
Et me voilà en train de fuir son regard. Surtout ne pas avoir d’eye contact parce que là je crois que je meurs. Non en fait, vite, je vais tout effacer ! Rougissant, je clique rapidement sur le retour arrière pour dégager ma phrase. Bon… Vu mon temps de latence elle aurait peut-être eu le temps de lire. Je sais pas. Je sais pas pourquoi j’ai écris ça. Je sais pas pourquoi j’ai effacé aussi. Genre j’assume pas… Enfin oui. Mais non. Heu… C’est juste, c’est la première fois que je dis ça à quelqu’un. J’ai l’impression que mon visage n’est pas un feu mais un incendie. Oh bon sang… J’ai l’impression de faire tout de travers.
Eden Carlyle
Sujet: Re: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] 18.03.24 21:44Je veux croire en nous
Pour cacher un peu toute cette gène, je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille et baisse les yeux dans un geste un peu nerveux. Je crois que je sais plus vraiment ou me mettre, mais heureusement pour moi, elle semble enfin détourner les yeux pour farfouiller dans son sac. Elle en sort un je ne sais quoi, surement anti-stress. Si en temps normal j'aurais pu m'en accommoder, voyant en cela quelque chose de mal élevé, un signe qu'on s'en fiche de moi, je sais bien que ce n'est pas le cas d'Eve. Je sais bien qu'elle fait ça pour s'occuper les doigts et qu'elle en a besoin pour déstresser, c'est devenu un habitude maintenant, ça ne m'étonne plus
Lorsqu'elle voit que j'ai pensé à lui prendre un ordinateur, elle lâche sa balle et comme elle l'avait fait dans mon appartement, elle embrasse son doigt pour cette fois le déposer sur ma joue. Je lui offre un petit sourire, je ne sais pas vraiment quoi faire d'autre, je ne suis pas des plus à l'à l'aise avec les petits geste du genre en publique, alors bien sûre les petites choses du genre ne me dérangent pas, mais j'estime que les contact qui vont un peu plus loin sont réservé au domaine de l'intime qu'il ne doivent appartenir qu'à nous, et je ne tient pas à me sentir observer alors que j'embrasse la personne que j'aime, ces regards indiscret me dérangerai profondément. Je sais évidement nuancer cet avis je sais bien que par exemple, en ce moment, il n'y a que peu de gens autour de nous et personne ne prête attention à nous alors quelques rapprochement ne me dérangerai pas, mais en pleine rue par exemple, je ne serais pas assez à l'aise.
Finalement, elle commence à pianoter sur le clavier, avec des doigts un peu hésitants. Je ne sais pas trop si elle va tout de suite entrer dans vif du sujet et honnêtement je ne sais pas ce qu'il serait le mieux, je pense qu'échanger des futilité serait plus stressant qu'autres chose, entretenir un suspense est une mauvaise chose à mes yeux. Il faut à mon avis aller droit au but, arracher le pensement d'un coup sec, y aller en douceur est superflu, si douleur il doit y avoir, douleur il y aura, c'est aussi simple que ça. Mais si elle préfère y aller en douceur, je m'y plierai, je ne tiens pas à la brusquer, ça serait contre-productif, elle risquerait de simplement se braquer.
Je me rapproche alors un peu pour voir le message sur son écran, j'y lis alors "Je t’aime beaucoup, tu sais ?". Je souris un peu en lisant ça, je le savais, on ne rend pas un baiser lorsqu'on aime pas, mais c'est toujours rassurant et plaisant à lire. Je répondis alors d'une voix douce, se voulant rassurant, étant donné l'angoisse que je peux percevoir en elle, a sa manière de fuir mon regard, de rougir et d'effacer rapidement son message.
- J'ai cru comprendre oui, et moi aussi je t'aime beaucoup.
Bon, elle a l'aire vraiment stressée, donc je pense que je vais devoir prendre moi même les choses en main, tout en y allant en douceur évidemment. Alors d'une même voix je continuai.
- Pour être honnête Eve, je ne suis pas du genre à batifoler, si on continue sur cette voie, c'est pour quelque chose de sérieux. Alors si tu ne vois pas les choses de la même manière, il n'y a pas de problème, on pourra continuer à se voir, mais comme des amies, sans plus.
Autant être claire tout de suite, tourner autour du pot ne servira qu'à laisser planer des malentendus, et je crois que nous en avons déjà eu assez.
Eve Delaunay
Sujet: Re: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] 19.03.24 20:41Je veux croire en nous
feat. Eden
J’arrive pas à savoir si c’est bien ou pas d’avoir écrit cette phrase. D’un côté ça permet de vite aborder le sujet et comme on dit, plus vite c’est fait, moins on stress. Mais de l’autre, je me sens juste hyper bête. J’ai peur d’avoir fais trop vite. J’aurais peut-être dû attendre et dire des trucs banals. Je suis pas sûre de comment réagir ! C’est la première fois que ça m’arrive, cette situation ! Déjà j’aurais jamais imaginé qu’une fille puisse un jour me considérer comme ça mais alors encore moins que cette fille ce soit Eden. J’ai l’impression d’être tellement chanceuse ! Et en même temps je me demande bien ce qui a fait qu’elle a eu envie de m’embrasser.
Je la sens se rapprocher de moi mais continue de fixer l’écran comme si le blanc immaculé du document vide pourrait me sauver de… de quoi au juste ? Je sais que je suis angoissée mais j’arrive pas à savoir par quoi. Et je me sens un peu bête de pas savoir.
J’ai la sensation de sentir son aura me toucher alors qu’il n’y a pourtant pas de contact entre nous. Et cette impression douce et chaude me fait des petites chatouilles dans le ventre. C’est normal ça aussi ? Nerveuse, je ne peux pas m’empêcher de tripoter mes doigts comme si ce geste me permettrait de canaliser mon stress. Elle est où ma boule peluche ?
- J'ai cru comprendre oui, et moi aussi je t'aime beaucoup.
Mes mains arrêtent soudainement de s’agiter. J’entrouvre les lèvres, un peu surprise. C’est bête, je sais mais je ne m’attendais pas à entendre ces mots. C’est que… Ma famille le disait rarement voire carrément pas. Les riches et leurs fonctionnement hein… Dans les commentaires sur les réseaux c’est une chose mais ça semble impersonnel. Parce que je ne connais pas réellement mes abonnés. Et Émile n’est plus vraiment là pour le dire. Donc… L’entendre de la bouche de quelqu’un qui m’est vraiment importante, c’est assez particulier.
Mes épaules se relâchent alors qu’un sourire un peu idiot se dessine sur mon visage. Je fais un léger mouvement de tête pour que ma mèche cache un peu plus mon visage alors que je rougis. Je me sens timide soudainement. Comment elle fait pour avoir l’air si calme ? Et sa voix est tout douce.
- Pour être honnête Eve...
Je me redresse un peu en entendant cette phrase. Je tourne enfin la tête vers elle, perdant mon sourire pour une expression plus intriguée. Je suis à l’écoute. Est-ce que ce « pour être honnête » est de bon augure ?
- … je ne suis pas du genre à batifoler, si on continue sur cette voie, c'est pour quelque chose de sérieux.
Sérieux ? Batifoler ? C’est quoi en soit, batifoler ? Je ne suis pas tout à fait sûre de comprendre… Mais si elle dit qu’elle veut quelque chose de sérieux, est-ce qu’elle parle d’un couple ?
- Alors si tu ne vois pas les choses de la même manière, il n'y a pas de problème, on pourra continuer à se voir, mais comme des amies, sans plus.
Je secoue immédiatement ma main, m’agitant un peu alors que j’essaye de… De quoi au juste ? Je ne sais pas. L’idée qu’on soit juste amie et qu’elle puisse encore remettre de la distance entre nous m’angoisse. J’ai pas envie d’être juste une amie. Et si j’ai bien compris… Elle non plus ? En tout cas j’ai vraiment envie d’essayer d’être en couple avec elle si c’est la question.
Je me braque à nouveau sur le PC mais j’ai un coup d’hésitation. Je sais pas comment je dois formuler la phrase. Heeeeu… Aller on tente. Je commence à taper en levant parfois les yeux vers le ciel en signe de réflexion.
« Je suis pas sûre de ce que c’est, batifoler. Mais j’aimerais beaucoup être en couple avec toi. »
Je relis mes phrases et j’ai l’impression que c’est nul. Alors j’ajoute.
« Enfin si tu veux aussi ? »
Je déglutis. Je sais vraiment pas faire, hein ? Mais j’essaye vraiment de communiquer pour le coup. C’est pas super facile pour moi parce que j’ai l’habitude d’avoir toujours était assez seule et ma bulle c’est encore plus refermée depuis que je me suis émancipée. Mais j’ai pas envie qu’Eden s’éloigne encore. Alors je fais au mieux. Je continue de taper.
« C’est ça que tu voulais dire par quelque chose de sérieux ? »
Je veux être sûre de pas comprendre de travers. Oh bon sang si j’ai compris de travers ça va être trop la honte ! J’expire comme pour me donner du courage et je finis par tourner la tête pour la regarder alors qu’un sourire timide se dessine sur mes lèvres.
C’est bien comme conversation ? J’ai pas trop fait n’importe quoi ?
Eden Carlyle
Sujet: Re: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] 20.03.24 21:31Je veux croire en nous
Pourtant si moi, je suis calme, ce n'est pas le cas d'Eve. Je la sens tendue à bloc, elle stress, et je peux comprendre en soit, j'espère juste ça ne va pas entraver la communication. Je le vois à sa manière de se redresser quand je commence à parler, à sa façon de s'agiter lorsque je lui évoque la possibilité d'une amitié. Nous serions donc possiblement sur la même longueur d'onde. Je dois avouer que ce refus me rassure un peu. J'avoue que même si je l'ai proposé parce que ça aurait été le mieux dans le cas d'une vision différente de notre relation, il aurait été difficile de rester simplement amie et ce n'est pas ce que j'aurais préféré.
Je la voit alors écrire, visiblement hésitante, puis lit ses messages : "Je suis pas sûre de ce que c’est, batifoler. Mais j’aimerais beaucoup être en couple avec toi. Enfin si tu veux aussi ? C’est ça que tu voulais dire par quelque chose de sérieux ? "
Une petit sourire se dessine sur mes lèvres. Nous sommes bien sur la même longueur d'onde. c'est un soulagement pour être honnête, mais je préfère le garder pour moi. C'est un peut étrange, mais puisque la discutions est importante, je me sens un peu obligée d'être sérieuse. Mais je fais en sorte de ne pas être froide, malgré mon calme. Il faut dire que mon calme contrebalance fortement avec l'agitation d'Eve, j'ose espérer que je pourrais un temps soit peu d'éteindre sur elle, pour qu'elle puisse se détendre un peu. J'hoche alors doucement la tête, toujours avec ce petit sourire doux.
- Par batifoler je voulais dire, être dans une relation sans conséquence ni véritable importance. Donc oui, ce que je voulais dire c'est que je veux d'un couple sérieux, moi aussi.
Je lui offre un sourire chaleureux et comme un signe d'engagement, comme si c'était la signature d'un pacte, je pose ma main sur la sienne. Je ne tiens pas à aller beaucoup plus loin en public, mais mon sourire et mon regard débordant d'amour et de tendresse à l'égard de la femme que j'aime parlent d'eux même.
Nous voilà donc en couple, pour mon plus grand plaisir il faut l'avouer. Je ne suis pas forcément très expressive de mes sentiment, j'en ai conscience, mais c'est dans ma nature. Je préfère garder la tête sur les épaules, les pieds sur terre, c'est une sorte de technique que j'ai développer pour ne pas tomber de trop haut en cas de chute. Cependant, je ne vais pas mentir sur le fait que je suis évidemment particulièrement heureuse de savoir que cette femme m'aime en retour, et que nous tenons toutes les deux à partager une relation plus intime.
Voilà une question en moins sur mon tableau, passons à autre chose, j'avoue ne pas trop savoir quoi aborder comme sujet. et si nous nous laissions quelques instants de répits, le temps de profité de cette heureuse nouvelle ? Je nous sers alors deux verre de limonade-violette faite maison et lève le mien légèrement dans sa direction, nous trinquons, et alors, un petit sourire complice et amoureux aux lèvres je dis :
- A nous.
Eve Delaunay
Sujet: Re: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] 25.03.24 22:22Je veux croire en nous
feat. Eden
C’est fou comme j’ai peur de sa réponse. D’habitude, je peux escalader une falaise ou descendre en rappel le long de la façade d’un immeuble si je peux y taguer quelque chose. Je saute sur le toit des trains en marches ou me pointe à des soirées mondaines avec de la peinture fluo partout sur mes vêtements. J’ai pas peur de trucs totalement déjantés ! Et pourtant, quand je regarde Eden, que je lui demande si elle veut bien être en couple avec moi, j’ai l’impression d’être au bord d’un gouffre, sans filet pour me rattrapé. Et si je trébuche, je vais tomber. J’ai jamais peur de tomber. Mais là, la chute me semble sans fin. Et c’est carrément vertigineux.
Je souffle le plus discrètement possible puis me tripote les doigts avec nervosité. J’ai les mains moites, arf. Je frotte inconsciemment mes paumes entres elles pour en faire partir le petit film de sueur qui s’y était déposé. Et en parallèle, j’ai l’impression d’avoir les lèvres super sèches, comme si j’avais parlé pendant des heures sans m’arrêter alors que c’est parfaitement impossible. Je peux pas m’empêcher de m’humecter un peu les lèvres le plus discrètement possible mais j’ai juste l’impression que mon stresse est aussi évident qu’un gros rond noir sur un fond blanc. J’ai suis quand même au stade ou j’ai l’impression que je pourrais avoir envie de vomir. Ouais carrément. C’est normal ? Je vais pas vraiment vomir quand même ?! Non non non, c’est sûrement une fausse impression ! C’est même certain. Pas vrai ?
Un sourire se dessine sur les lèvres fines d’Eden et j’ai beau y lire un bon présage, je ne peux pas m’empêcher de bloquer ma respiration. C’est comme quand on regarde une émission de télé et qu’il y a ce moment de blanc avant de savoir quel candidat est éliminé. Que ton chouchou fait parmi de ceux qui risquent leur place et que tu veux surtout pas qu’il parte. Ben c’est ce stress ça. Cette espérance et cette incertitude qui se côtoie comme le yin et le yang.
Eden hoche la tête. Et ce tout petit geste fait bondir mon cœur soudainement. Est-ce qu’elle est en train de me dire oui ? Elle est vraiment en train de me dire oui ?
- Par batifoler je voulais dire, être dans une relation sans conséquence ni véritable importance. Donc oui, ce que je voulais dire c'est que je veux d'un couple sérieux, moi aussi.
Son sourire devient plus chaleureux alors qu’elle pose délicatement sa main sur la mienne. Et là, j’ai l’impression de fondre. Que son contact me brûle la peau sans me faire mal. Que son sourire fait monter le rouge à mes joues. Que ses paroles fait battre mon cœur plus vite. Je reste un court instant à la regarder, comme si j’avais besoin de ce petit temps pour réaliser.
Eden… veut bien être en couple avec moi ?
J’arrive pas à le croire même si je l’espérais aussi fort qu’un colibri recherche une fleur ! Un sourire franc, lumineux, étire mes lèvres. J’ose pas bouger ma main comme si le geste pourrait la faire rompre le contact ou bien me réveiller d’un super beau rêve. Je ne peux cependant pas m’empêcher de sourire à m’en faire mal aux joues. Oh mon dieu ! Je suis tellement contente ! Elle a un regard si doux ! J’en ai rarement vu des comme ça à mon égard. Jamais en réalité. C’est assez déstabilisant mais les papillons qu’il provoque dans mon ventre me fait vite oublier cette sensation de faire l’équilibriste.
Je me sens tellement soulagée. J’ai plus de facilité à respirer et franchement, ça fait du bien ! Mon corps se détend et c’est à ce moment là que je remarque que j’avais les épaules hyper crispée. Je me sens un peu comme un ballon de baudruche qui se dégonfle d’un coup. Je me sens tellement mieux, tellement légère. Tellement plus tranquille. Et en même temps je dois avouer que ça me fait un peu peur maintenant que c’est concret. On agit comment en couple ? Est-ce qu’il y a des choses en particulier qu’il faut faire ? Qu’il faut pas faire ? Je me pose tellement de question et en même temps je me dis que ça gâcherait un peu le moment si je les écrivais comme ça à Eden. Peut-être plus tard ? Elle a l’air drôlement plus à l’aise que moi. Elle saura sûrement m’éclairer.
Eden finit par bouger. L’absence de sa main sur la mienne me donne une sensation étrange. Une petite brise froide se pose sur mes doigts et me rappelle que ceux d’Eden se sont décollés. Je suis ses gestes du regard, fascinée de me dire qu’on est en couple. Elle sort de verre pour servir une boisson violette avec des bulles. Oh ? Je me demande ce qu’elle a préparé ! A vu de nez, ça ressemble à de la limonade ou du perrier mais en violet. J’attrape le verre qu’elle me tend et, suivant son geste, je tape le bout contre le sien pour trinquer.
- A nous, lança-t-elle d’un air complice.
Je lui rends son sourire. Elle est vraiment tellement trop mignonne, mon dieu je craque ! Je bois une première gorgée de la boisson mystère et ouvre de grand yeux en sentant le goût éclater sur ma langue. Oh ! C’est vachement bon ! Je lève les yeux vers elle puis les pose sur le verre l’air de demander ce qu’il y a dedans et hoche plusieurs fois la tête pour dire que j’aime. C’est vraiment super bon ! C’est une limonade ?
Il y a un bruit au loin. Tellement loin que je n’y fais pas tout de suite attention. C’est comme des petites détonation si étouffée que j’ai d’abord du mal à l’identifier comme un danger. Et puis j’entends un genre de cri. Mais je ne suis pas sûre… Est-ce que c’en est vraiment un ? Je fronce les sourcils en tournant la tête comme pour chercher à savoir si j’ai bien entendu puis hausse les épaules et retourne à ma boisson. J’ai envie de profiter de mon pique-nique avec Eden. De toute façon, Paris ça a toujours été bruyant. Par contre… Il y a un petit quelque chose au fond de moi qui s’inquiète… La dernière fois qu’il y a eu des bruits louches, je me suis fais perforée l’épaule… Elle est toujours blessée d’ailleurs.
Eden Carlyle
Sujet: Re: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] 26.03.24 14:45Je veux croire en nous
Elle a l'air aux anges et je ne peux que partager ce sentiment. Je crois que je ne l'ai jamais vu sourire autant, et ça me rend heureuse. Son sourire m'avait manqué. Enfin j'ose espérer que je le verrai plus souvent maintenant qu'on est en couple. En couple... Ça m'a toujours sonné étrange les premier temps, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Ce n'est pas la première fois que je me mets en couple, enfin ce n'est pas arrivé souvent non plus, mais c'est toujours un peu étrange. J'ai toujours une petite appréhension, officialiser rend toujours les choses différentes. Lorsqu'on avoue nos sentiments, il n'y a plus cette tension, celle qui nous fait hésiter, celle qui nous fait espérer. C'est comme le calme après la tempête, et même s'il est évidemment souhaité et appréciable, cette sérénité est toujours étrange. C'est difficile à expliquer, mais les choses changent toujours, très souvent pour le mieux, mais parfois, de rare fois, pour le pire.
Enfin n'y pensons plus, c'est inutile. Prenons le temps de fêter et féliciter cet évènement. Alors je lui tends un verre, remplis de limonade à la violette et nous trinquons, yeux dans les yeux, le sourire au lèvre. C'est pai post guerre est tout de même particulièrement réjouissante. J'ai l'impression que nous sommes dans une petite bulle de bonheur, un moment qui n'appartient qu'à nous, un moment de joie et de sérénité que j'aimerai voir perdurer pour des années.
Elle me fait signe qu'elle apprécie ma boisson et semble me demander ce que c'est, tout semble si simple d'un coup. Comme si tous mes problèmes et inquiétudes s'étaient envolées. Alors joyeusement je répondis.
- C'est de la limonade à la violette, les deux saveurs se marie très bien, l'acidité du citron s'harmonise avec le sucré de la violette et...
Je me coupais dans ma phrase alors que notre bulle de tranquillité se fissurait dangereusement. Des cris... Au loin... très loin, mais j'ai l'ouïe fine. Comme quoi, les années d'analyse musicale m'auront finalement servi à quelque chose. Il y a du grabuge à Paris, où je ne sais pas, mais il y en a pour sûr. Je tourne la tête, sourcilles froncés, aux aguets et tendue comme un chien de chasse. Je ne vois rien, rien qui pourrait m'indiquer un quelconque danger, mais j'ai un très mauvais pressentiment. Je jette un œil à Eve, elle aussi semble avoir remarqué quelque chose, même si elle ne semble pas trop s'en soucier contrairement à moi. J'attend un peu, ferme les yeux pour mieux me concentrer sur les bruits,
Une minute...
Je dois paraître étrange à Eve, à fermer les yeux et attendre comme ça.
Deux minutes...
Ça ne s'arrête pas, les gens crient. Mais pourquoi ?
Trois minutes...
Les hurlements deviennent plus clairs, je ne sais pas ce qu'il y a, mais ça se rapproche, et pas très lentement. On doit s'en aller, et vite. Je rouvre les yeux, et me relève, on d'autant plus s'activer qu'Eve est blessée et limitée dans ses mouvements.
- Il y a quelque chose de louche, on s'en va.
Mon ton est sérieux et clair pour qu'elle comprenne que je ne tiens pas à ce qu'elle rechigne et que c'est important. Je ne veux pas revivre ce qu'il s'est passé la dernière fois. Je me disais bien que Paris était devenu trop calme, j'aurais dû me douter que ça allait arriver, mais sérieusement, pourquoi maintenant ? Pourquoi toujours quand je suis avec Eve, pourquoi toujours pour gâcher mon bonheur.
J'aide ma copine à se relever et laisse notre pique-nique en plan, puis d'un pas rapide me dirige vers le premier bâtiment que je vois. Je ne suis pas sûre que ce soit la meilleure des idée, mais tant pis, je ne connais pas la menace, il va falloir faire avec.
Il y a déjà pas mal de monde ici, beaucoup semblent paniqués. J'essaie difficilement de glaner des informations, mais il y a tellement de bruits que c'est vraiment pas évident, j'ai du mal à d'isoler les voix. Les seules choses que j'arrive à comprendre c'est qu'il y a du danger, et que c'est l'œuvre d'une personne humaine.
Est-ce qu'il faudrait que j'interviennent...? Qu'Owfearia interviennent...? Je jette un œil à ma sacoche dans laquelle se trouve Teena, j'y aperçoit son regard rouge rubis, et je sens l'inquiétude s'emparer de moi... Je ne me suis pas retransformé depuis cette fois avec l'hydre, je n'ai pas eu de nouvelle du gardien de ma boite, mais j'ai bien peur que cette transformation ne soit la dernière...
Eve Delaunay
Sujet: Re: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] 29.04.24 14:17Je veux croire en nous
feat. Eden
J'ai vraiment envie de me dire que c'est rien du tout, juste un truc random dans Paris comme ça peut arriver parfois. Après tout, c'est pas vraiment la ville la plus calme de France. Suffit de voir tous ces soucis de pickpocket dans les métros ou même dans les rues. Et on va pas parler des bagarres ou manifestations. Franchement, j'ai vraiment envie de me raccrocher à ce genre d'excuse pour ne pas m'inquiéter. Mais mon cœur se met à battre vite. C'est comme si mon corps reconnaissait quelque chose. Quelque chose qui lui fait peur... Et ça fait mal dans la poitrine. J'inspire pour essayer de chasser cette sensation désagréable puis tourne la tête vers Eden, cherchant en elle une sorte de pilier. Ou je sais pas quoi, j'ai besoin de son calme habituel pour essayer de m'aligner à elle et ne pas laisser cette impression grandir dans mon cœur.
Eden a les yeux fermés. Et c'est comme si mon esprit se mettait en suspension. Je la dévisage sans savoir quoi faire. Est-ce qu'elle aussi a ces mêmes battements de cœur qui donnent des frissons glacés dans le dos ? Je me penche un peu vers elle en tendant la main vers elle, mais me rétracte en la voyant froncer les sourcils. Qu'est-ce qui se passe...? Nerveuse, je tourne la tête vers ce qui m'a semblé être des cris au loin. Et maintenant que j'y pense, j'ai l'impression qu'ils se font plus importants. Je déglutis avec difficulté, regardant à nouveau Eden comme si ça pourrait attirer son attention alors qu'elle a les yeux fermés. Elle est bizarre son expression. C'est comme si elle essayait de faire une projection astrale pour aller voir ce qu'il se passe là-bas. Mais en attendant, je suis presque sûre qu'il y a vraiment des cris et que c'est pas juste mon imagination. Ma main s'agite dans un mouvement anxieux. Et comme je sais pas quoi faire et que rester sur place commence à sérieusement me stresser, j'attrape mon verre et le bois d'une traite. C'est complètement con, mais le sucre, ça me fait du bien. C'est comme une petite caresse qui tente de dénouer ma gorge.
Quand Eden rouvre les yeux, je comprends qu'elle est peut-être aussi nerveuse que moi. Elle se relève presque soudainement en me disant qu'il y a quelque chose de louche et qu'on s'en va. Je hoche la tête avant de faire un geste vers le panier. Ouais, j'ai eu la volonté de ranger tout ça. Eden a préparé des choses quand même ! Ça serait nul qu'elle ait travaillé pour rien ! On a juste à récupérer tout ça et trouver un autre endroit où se réfugier pour finir le pique-nique. Mais une main m'attrape le bras pour m'aider à me relever et me tire à sa suite. Ah oui, elle est vachement pressée quand même... Je tourne la tête vers le pique-nique en essayant de faire des gestes comme je peux avec mon bras en écharpe, mais elle ne semble pas m'écouter. Ou même me voir. Je baisse un petit peu la tête sans la quitter des yeux quand je remarque l'expression mortellement sérieuse de son visage. Je crois que je l'avais jamais vu comme ça... Et la voir comme ça me donne soudainement la sensation que la situation est très grave alors que je ne sais même pas ce qu'il se passe réellement. Est-ce que c'est une nouvelle créature ? Ou bien le machin avec tous les serpents à la place de la tête ? Je déglutis à cette idée, nerveuse.
Eden nous fait entrer dans un bâtiment et le premier réflexe que j'ai, c'est de regarder en haut comme si je pourrais voir une fragilité. La dernière fois que j'ai été dans un bâtiment dans une situation similaire... Il s'est effondré. Mais ça a l'air calme. Il y a pas mal de monde autour de nous. Je regarde un peu les lieux, serrant ma main sur celle d'Eden en me rapprochant d'elle. On est dans une bibliothèque. Un peu plus loin, il y a une baie vitrée qui donne sur le parc. C'est peut-être dangereux ce...
J'ai même pas le temps de prévenir Eden qu'un fracas pulvérise la vitre. J'ai eu le réflexe de courir à l'opposé en tirant ma copine avec moi. Il y a eu des cris de surprise et sûrement de douleur pour les gens trop proches du point d'impact. Je reste collée à Eden, désarçonnée par le bruit si soudain et regarde ce qui semble être une personne allongée sur le sol. On dirait une fille aux longs cheveux noirs. Elle porte un costume un peu bizarre qui ressemble à celui de l'héroïne qui m'avait aidé et avait mis Eden en sécurité la dernière fois. Sauf que là, le tissu à des couleurs roses avec quelques perles incrustées.
Est-ce que c'est elle qui est passée au travers la vitre ?! Ça en a tout l'air. Bon sang, elle saigne en plus, à cause des bouts de verre ! Je sais pas quoi faire. Faudrait aller l'aider non ? Sauf que le seul truc que j'arrive à faire, c'est respirer un peu plus vite et resserrer ma main sur celle d'Eden.
La fille semble reprendre conscience avec peine. Elle tousse puis roule doucement sur le côté pour se mettre sur le ventre. Ses coudes s'appuient sur le sol pour soulever un peu de haut de son corps et elle relève la tête. Elle semble regarder un peu autour d'elle pour analyser la situation. Puis elle finit par se relever avec difficulté.
- Soin, lance-t-elle d'une voix tremblante.
Une lueur vert pomme envahit l'espace et les civils pris dans les éclats de verre semble en meilleur état. Leurs blessures se referment tout comme celle de la fille masquée. Elle expire, comme si elle était fatiguée avant de faire un geste de la main.
- Ne restez pas là ! Partez tout de suite !
Et puis, comme si elle entendait un bruit imperceptible pour nous, elle se retourne. Attrapant une espèce de pagaie, elle frappe l'air dans un grand mouvement circulaire. Un bruit de métal retenti alors qu'un grappin ressemblant à une patte de loup griffue tombe au sol. Elle a stoppé la course de l'arme et se remet immédiatement en position défensive.
- Bon sang... murmure-t-elle dans sa barbe.
Qu'est-ce qui se passe... ?
Eden Carlyle
Sujet: Re: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] 29.04.24 19:29Je veux croire en nous
Instinctivement, je pose ma main sur le peigne dans mes cheveux qui retient ma queue de cheval. Paradoxalement, le savoir avec moi me rassure, même si y avoir recours m'angoisse. D'accord Eden, tout va bien, toute la ville doit être à l'affût depuis les derniers évènements les porteurs doivent tous êtres aux aguets, si tu dois intervenir, tu ne sera pas seule.
Il faut que je trouve un moyen de me cacher pour me transformer, mais il ne faut pas que ça inquiète Eve, la dernière fois j'ai cru qu'elle allait faire une syncope. J'avoue que c'est très compliqué, il y a beaucoup de monde, et au vu de comment elle me sert, Eve n'a pas l'intention de me lâcher. Dans d'autres circonstances je serais très heureuse de ça, mais pour le coup c'est handicapant.
C'est alors qu'un grand fracas se fit entendre, un bruit de verre plus particulièrement. Je n'eu même pas le temps de voir ce qu'il se passait qu'Eve m'entraîna derrière elle, courant en sens inverse. C'est un bon reflex, fuit Eve, mais je ne pourrais pas te suivre... Je dois accomplir mon devoir... Grâce à elle nous avons pu être à l'abri des débris de verre, mais c'est loin d'être le cas de tout le monde au vu des cris que j'entends. Mes yeux se dirigent vers la source de malheur et tombe sur une femme, une porteuse de miraculous. C'est une porteuse du miraculous de l'axolotl, je ne suis pas sûre de l'avoir déjà vu avant, à moins que je ne soit elle qui m'ait secourus de l'hydre ?Je ne sais pas du tout, je n'ai que des bribes d'images de ce moment... Le fait est que cette porteuse est très clairement en difficulté, elle est couverte de sang et à du mal à se relever. Cependant elle active son pouvoir, vraisemblablement un pouvoir lié à la guérison. Ses plaies et ceux des dommages collatéraux se referment dans un halos vert. Elle est dans une très mauvaise passe, même en étant blessée, mais contre qui où quoi se bat-elle ? Je dois intervenir, maintenant c'est sûr. Mais comment ?
C'est alors qu'elle nous intime à tous de fuir, et elle a raison, les civils ne doivent pas rester ici si le danger la suit. Elle donne un coup de pagaye dans le vent, visiblement elle a senti quelque chose. C'est alors que je vois un grappin sur le sol. Un grappin en forme de patte de chien, ou de loup va savoir. A quoi ça rime tout ça ?
Vite, ne traînons pas dans ses pâtes. Elle a bien assez de difficultés comme ça à ce que je vois. Et en tant qu'Eden, je ne pourrais pas faire grand chose pour elle. Il faut absolument que je trouve un moyen de nous isoler des regards et vite. J'entraine alors Eve derrière moi, fuyant à toute allure, mes yeux balayant rapidement les murs de la bibliothèque à la recherche d'une cachette. Je ne suis pas sûre que rester dans la bibliothèque soit la meilleure des idées, mais il faut que je me dépêche, je pourrais bien arriver trop tard... J'ai une idée, mais elle ne va pas lui plaire, vraiment pas... Je croise les bras pour qu'elle ne fasse pas sa tête de mule rebelle pour le coup... J'arrête alors ma course, tous les fuyards nous passent devant se précipitant à la porte de secours, puis par-dessus le vacarme ambiant je crie à Eve en la regardant dans les yeux pour qu'elle comprenne que je suis sérieuse.
- Eve, j'ai besoin que tu me fasse confiance sur ce coup d'accord ? Je sais que tu déteste qu'on te dicte ta conduite mais cette fois il va falloir que tu m'écoutes, d'accord ? Je sais ce que je fais, c'est important.
Je sais que ça ne lui plait pas, mais la suite lui plaira encore moins. Je pris juste pour qu'elle m'écoute et ne se mette pas en danger. Je jette un coup d'œil aux portes de sorties, les dernières personnes sont en train de quitter le bâtiment. Il va falloir que je mette mon plant à exécution, mais je suis incapable de rester de marbre.
- Je t'aime Eve.
Je plaquai mes lèvres contre les siennes, tout aussi désespérément que furtivement. Je n'ai aucune idée de la suite des évènements et si on venait à... ne plus se revoir, je ne peux pas la quitter sans ça... Je cours alors vers la sortie, traînant toujours Eve avec moi, tout en m'adressant à elle.
- Il va falloir courir le plus loin possible et se réfugier en endroit sûr
Lorsqu'on arrive au niveau de la porte, je ne peux m'empêcher de lui dire ces derniers mots.
- Je suis désolée Eve...
Je pousse celle que j'aime à l'extérieur et rapidement fermé la porte et la bloque derrière elle. Elle va m'en vouloir, c'est certain, et je n'ai aucune idée de comment je vais bien pouvoir me justifier si jamais je viens à la revoir, mais je n'ai pas d'autres choix...
Je ne perds pas de temps et cours dans un petit coins discret à l'étage à l'abri des regards et des oreilles. J'ouvre alors ma sacoche et Teena en sort pour venir flotter à côté de ma tête. Je sais ce que je dois faire. Je sais que je n'ai pas d'autre solution, et pourtant je suis terrorisé. Pas à l'idée de me battre non, je suis terrifié à l'idée de perdre Teena après cette transformation... Je suis terrifié à l'idée que ce soit la dernière fois que je la vois. Je suis terrifiée à l'idée d'échouer et de tout perdre... Je vois dans le regard de Teena qu'elle ressent la même chose que moi, les mêmes doutes et les mêmes craintes. Alors tout ce qui me vient est :
- Je t'aime Teena et je ferais tout pour que tu puisses rester à mes côtés.
- Moi aussi Eden, tu ne me perdra pas, je me battrai s'il le faut.
Nous nous sourions, complices et compères. Nous avons beau dire ça, aucune de nous deux n'est sûre que cela fonctionne. Mais notre soutien mutuel nous rassure pour sûr. Elle vient se coller à ma joue pour me faire un câlin et je passe mon doigt dans son minuscule dos pour y répondre. Malheureusement, nous n'avons plus de temps à perdre, il faut que je me dépêche, j'entend les bribes de combat pas loin de moi. Alors lorsqu'elle s'éloigne de moi, je tâche de mettre toutes mes émotions de côté, les enfouir au fond de moi comme je sais si bien le faire pour pouvoir me concentrer sur l'essentiel. Et d'une voix faible prononce :
- Teena, transforme moi.
Eden laisse alors place à Owfearia en un claquement de doigts. D'un geste discret, je jette un œil au terrain de combat un étage en dessous. L'héroïne est toujours là, elle regarde tout autour d'elle comme si le danger tout entier l'entourait. Qu'est ce qu'il se passe ? C'est alors que de l'ombre, dans son dos, surgit une silhouette, que j'ai du mal à distinguer. Elle n'aura pas le temps de réagir, elle se précipite sur elle. Alors d'un geste rapide et agile, je lance l'une de mes faucilles pour couper la silhouette dans son élan. La porteuse est surprise et se retourne, constatant mon arme planté dans le sol, elle semble effarée. Discrètement je regagne le rez-de chaussé et vais me positionner dans son dos, elle ne m'a pas entendu arriver et sursaute de peur en entendant ma voix.
- Je couvre tes arrières, couvre les miennes.
Le coup parti par réflexe et elle faillit écraser sa pagaie sur ma tête. Heureusement j'avais prédis sa réaction, ils ont toujours ce genre de réaction, et pu bloquer son attaque de ma faucille.
- Du calme je suis de ton côté. Owfearia, porteuse de la chouette effraie. Qu'est-ce qu'il se passe exactement ? Qu'est ce qui attaque et pourquoi ?
Elle semble comprendre que je suis son alliée et se place en position défensive, dos à moi. J'en fis de même, récupérant ma faucille encore plantée dans le sol. Un grappin provient à nouveau de je ne sais où droit dans ma direction mais je le vois à temps pour le dévier d'un coup de faucille. Je ne sais pas contre quoi ou qui on se bat, mais j'ai cru comprendre qu'on ne serait pas trop de deux pour le battre. Cette histoire ne sent vraiment pas bon, j'espère tellement qu'Eve est partie se mettre à l'abri...
Eve Delaunay
Sujet: Re: Je veux croire en nous [feat : Eve Delaunay] 05.05.24 22:39Je veux croire en nous
feat. Eden
Je n’ai pas le temps de me poser plus de questions que je sens Eden tirer sur mon bras et m’entraîner derrière elle. Ma main se resserre sur la sienne, inquiète qu’au moindre faux pas quelque chose nous sépare. Je veux plus vivre ce qui s’est passé la dernière fois. Je veux plus avoir cette incertitude, cette peur viscérale qui me donne l’impression que quelque chose de grave lui est arrivé alors que je ne suis même pas là. Que je suis tout proche, mais pas au bon endroit, au bon moment. Comme pour Émile. Si j’étais arrivée plus tôt…. Est-ce que ça aurait changé quelque chose… ? Je ne peux pas laisser ça se reproduire.
Je suis tellement soulagée qu’on s’enfuit toutes les deux et que la menace n’a, cette fois, pas été assez rapide pour me mettre dans les vapes. Il y a plein de gens qui fuient dans la même direction que nous. Parfois, dans le mouvement de foule, je me fais bousculer, m’arrachant une grimace de douleur dès que le choc se répercute sur mon épaule encore en convalescence. Quand ça arrive, je m’accroche encore plus à Eden pour continuer de la suivre sans ralentir malgré la douleur qui me lance. Je suis pas sûre d’où on va. J’ai mal. Et là, tout de suite, elle est mon roc. Je me pose même pas la question d’où elle me traîne, je sais qu’elle nous mettra en sécurité. Eden, elle est pas comme moi. Elle fait pas n’importe quoi sans réfléchir. Elle est posée. Logique. Avec elle, c’est toujours rapide et efficace. Carré, ordonné. Donc si elle m’amène quelque part, c’est forcément qu’il s’agit du meilleur endroit. Je la suis presque à l’aveugle. Enfin… C’est vrai quand je me prends des coups et que mes paupières se serrent en réponse.
Et puis, soudainement, elle s’arrête. Je manque de lui tomber dessus à cause de l’élan et n’ayant pas anticipé ça. Je me redresse un peu difficilement et la regarde sans comprendre. Je cille rapidement alors que je la vois croiser les bras, me lâchant la main. Mes doigts se tendent dans sa direction par réflexe, cherchant le contact à nouveau puis se referment doucement, mon bras se rétractant. Qu’est-ce qu’il se passe ? Elle est tellement sérieuse que ça commence à m’inquiéter.
- Eve, j'ai besoin que tu me fasse confiance sur ce coup d'accord ? Je sais que tu déteste qu'on te dicte ta conduite mais cette fois il va falloir que tu m'écoutes, d'accord ? Je sais ce que je fais, c'est important.
Hein ? Je fronce les sourcils, perdue. C’est pas le moment de me faire un discours sur ton tapis volant là, Aladdin ! Il faut qu’on se bouge, et vite ! De toute façon, peu importe si son idée est risquée, je vais la suivre. Je suis un véritable singe qui a pas beaucoup d’instinct de survie donc si elle me demande de sauter d’un toit, je saute. Surtout dans une situation pareille. Je lui fais un signe brouillon de la main pour lui demander d’y aller. On est presque les dernières là, tout le monde est en train de sortir. Elle jette un coup d’œil autour de nous avant de planter son regard saphir dans le mien. Et je loupe un battement de cœur. Elle… Elle m’a vraiment dit que…
« Je t’aime, Eve ». C’est vraiment ce qu’elle a dit ? Ses lèvres se plaquent sur les miennes dans un geste maladroit, pressant et pourtant si court. J’ai sursauté. Mon corps s’est tendu tant son élan m’a surpris. Je n’aurais jamais imaginé qu’Eden m’embrasse dans un lieu public. Et son je t’aime… Il sonne comme un adieu. La panique me monte, mais elle reprend ma main. Et j’arrive à expirer. Elle m’abandonne pas alors, hein ? Pourquoi elle a fait un truc si dramatique pour au final fuir avec moi comme tous les autres civiles ?
- Il va falloir courir le plus loin possible et se réfugier en endroit sûr.
Je hoche la tête. Oui, elle a raison, il faut qu’on s’éloigne le plus possible. J’ai pas trop envie de retourner à l’hôpital, moi ! C’est horrible, c’est tout blanc et en plus ça pue le désinfectant ! Arrivée au niveau de la porte, je l’entends s’excuser et me tourne vers elle. Et là, sa main tape contre mes clavicules. Je suis repoussée en arrière. Et je vois la porte claquer juste sous mon nez. Avec Eden de l’autre côté.
Pendant de longues secondes, je regarde cette porte fermée, sidérée, sous le choc. Elle… Qu’est-ce qu’elle… ? Mon cœur tambourine d’un coup dans ma poitrine à m’en faire mal. Je sens l’écho de mes battements résonner dans les parois de mon crâne. Taper dans ma tête. La bouche entrouverte, les yeux écarquillés, j’arrive vraiment pas à croire ce qui se passe. Elle… Elle est partie ? Elle m’a abandonné ? Pourquoi elle a fait ça ?! Pourquoi ?! Je me rue d’un coup sur la porte et frappe du poing contre le métal. Fort. Très fort. Pourquoi ça ne s’ouvre pas ?!! Bon sang !!! Eden, tu fous quoi !! J’ai envie de hurler ! De hurler pour qu’elle m’ouvre ! De hurler pour qu’elle me laisse pas toute seule comme ça ! Mais je sens toute ma gorge se serrer et, comme d’habitude, aucun son ne sort de ma bouche. Et la frustration me fait tambouriner plus fort encore contre cette porte comme si ça pouvait changer quelque chose. Et ça fait tellement mal dans mon avant-bras que je sens mes yeux s’humidifier.
Y a rien à faire. La porte ne cède pas. Et Eden ne m’ouvre pas. Pourquoi elle a fait ça… ? J’ouvre ma main pour la poser à plat contre le métal. Penchée, appuyée sur la porte, j’essaye de reprendre ma respiration. La panique me monte. Et j’ai soudainement l’impression que tout se répète. Je ressens la même sensation qui m’avait serré la gorge quand je la cherchais dans les rues de Paris, totalement paumée et l’épaule en sang. Je ressens le plomb tomber dans mon estomac quand j’ai poussé cette porte, chez Émile. Que j’ai vu les meubles renversés. La tache de sang glissé sur le tapis. L’arrière de son crâne enfoncé. J’ai un haut-le-cœur. J’ai terriblement chaud. Je recule, me décollant de cette foutue porte. Recroquevillée, je porte ma main contre ma bouche comme si ça allait m’aider à ne pas vomir à cause de cette sensation fantôme. Ma déglutition étrangle ma gorge.
J’aurais dû attraper sa main pour l’entraîner avec moi. J’aurais dû profiter de ce baiser que j’ai même pas été capable de ressentir tellement il est allé vite. J’aurais dû lui dire depuis des semaines de m’appeler V et pas par mon pseudo sur les réseaux.
Il faut que je me calme.
Il faut que je me calme.
Il faut que je me calme.
Il faut que je me calme.
Il faut que je me calme.
Il faut que je me calme.
Il faut que je me calme.
Il faut que je me calme.
Putain ! CALME-TOI V !
T’arriveras à rien comme ça ! Bon sang !
J’essaye de réguler ma respiration. C’est bancal, mais j’essaye. Et en même temps, je regarde autour de moi. Ok… Il y a des escaliers qui mènent à la rue. Et… si elle est encore dans la bibliothèque… La meuf était passée à travers une baie vitrée, hein ? Donc je peux rentrer par là… En espérant que le combat soit plus ici. Ok. Du calme. Ça va aller. Tu descends. Tu retournes dans cette foutue bibliothèque. Tu retrouves Eden et cette fois-ci, tu lâches pas sa main.
***
La porteuse au costume rose repose son dos contre celui de sa nouvelle comparse de circonstance. Si elle a d’abord essayé de lui mettre un coup de pagaie, elle comprend bien vite qu’il s’agit d’une alliée et accepte l’aide. Elle s’appelle donc Owferia, porteuse de la chouette effraie. La brune hoche la tête pour signifier qu’elle a compris, mais reste concentrée.
- Psyché. Porteuse de l’axolotl.
Elle se place en position, anticipant une attaque, elle resserre ses mains sur son arme en tournant régulièrement la tête de gauche à droite.
- Aucune idée… On dirait le porteur du loup.
Un bruit de métal la fait tourner la tête pour constater que sa coéquipière a dévié un coup de sa faucille et elle reprend sa position pour couvrir ce côté-là. Elle frappe une nouvelle fois de sa pagaie pour bloquer une attaque. Puis quelque chose passe dans son ombre. Une main en sort pour attraper la cheville de Psyché. Elle se fait aspirer dans le passage en poussant un cri, disparaissant du dos d’Owfearia. Elle est recrachée par l’ombre d’un arbre, juste en face de la baie vitrée éclatée et tombe au sol. Elle tousse, visiblement désarçonnée. Puis elle se tient la côte, comme si quelque chose l’avait frappé durant cette courte seconde où les ombres l’ont emporté.
Derrière le tronc, une silhouette. Elle se dessine plus distinctement alors que le porteur se déplace légèrement. Il s’agit d’un jeune homme, grand et bien battit, au cheveux courts d’un roux sombre, il a quelques mèches colorées de gris foncées. Il lance un regard à Psyché avant de relever la tête. D’un coup net, il tranche l’air de son grappin pour intercepter la trajectoire de la faucille qui arrive droit dans sa direction. Elle va se planter sur la gauche.
***
Quand j’arrive sur les lieux, une faucille atterri juste devant moi, à mes pieds, et je me stoppe. Ma tête rentre légèrement dans mes épaules alors que j’ai un mouvement de recul, angoissée. Merde… Moi qui voulais passer discrètement, c’est louper. Ils pouvaient pas aller se battre plus loin ? D’ailleurs, c’est qui ces gens ? Il y a celle de la dernière fois qui m’avait protégé et qui avait mis Eden en sûreté et deux autres que je connais pas. J’inspire sans savoir quoi faire à part reculer un pied en déglutissant.
Celui en costume de… loup ? Bref, le mec, se tourne vers moi. Et j’ai pas le temps de comprendre ce qu’il se passe que je le vois disparaître. Soudainement, je me tends. Je sens une présence dans mon dos. Tétanisée, je bouge pas alors que la grande silhouette dans mon dos se penche. Et je l’entends murmurer à mon oreille.
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