Accueil[Flashback] Une lumière dans le vestiaire. ft Nathan
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11.12.23 14:16Marinette Dupain-Cheng
Une lumière dans le vestiaire
Je me souviens de cet épisode avec suffisamment de précision pour le retranscrire. Il faut dire que parmi tous les pièges tendus par Chloé Bourgeois, celui-ci a facilement sa place dans le top 5. A cette époque, j'aurai tout donné pour effacer ce traumatisme de ma mémoire, mais depuis, je me suis rendue compte que c'est aussi ce qui m'a construite. Peut-être que je n'aurai jamais été aussi sensible sur ce sujet si je ne l'avais pas vécu moi-même.
15 mai 2016 - Gymnase du Collège-Lycée Françoise Dupont
J'étais en classe de 4ème, et depuis le début de ma scolarité au collège, Chloé Bourgeois n'avait de cesse que de me persécuter. Elle prenait un malin plaisir à se moquer de moi, à me ridiculiser lorsque je ne le faisais pas moi-même. C'était terriblement dur à vivre. Je me sentais seule, désespérée, incapable d'en parler à qui que ce soit, encore moins à mes parents que je ne souhaitais pas inquiéter. Bien qu'elle ne s'en cachait pas, les autres élèves étaient trop intimidés pour prendre ma défense. D'ailleurs, je n'en voulais à personne, j'étais beaucoup trop préoccupée par ce que je subissais. Chaque jour, j'arrivais à l'école l'estomac noué, me demandant à quelle sauce j'allais être mangée. Et la concernant, c'était à croire qu'elle passait ses nuits à préparer ses plans machiavéliques. Un véritable monstre.
Ce jour-là, nous avions eu un cours de badminton au gymnase. J'aimais particulièrement le sport, et j'étais plutôt douée. Du moins, quand ma maladresse ne me jouait pas des tours. A plusieurs reprises, la raquette me glissait des doigts, ou le volant atterrissait au plein milieu de mon front, comme si une énorme cible rouge y était dessinée. Une aubaine pour mon harceleuse qui n'en ratait pas une. A chaque mouvement, j'avais le droit à son rire exagéré de peste assumée.
Mais je n'étais pas au bout de mes peines. Une fois le cours terminé, nous nous sommes retrouvées dans le vestiaire. Etrangement l'ambiance était plutôt calme et Chloé prenait tout son temps pour se changer. Jusqu'à ce qu'on se retrouve que toutes les deux. Après une multitude de critiques auxquelles je n'avais, à cette époque, pas le courage d'y répondre, elle me poussa et m'enferma dans un casier. Je me retrouvai là, recroquevillée dans ce tout petit espace, en larmes. Rapidement, le détecteur de mouvement se désactiva me laissant dans le noir complet. Je n'avais pas la force de crier à l'aide, j'étais épuisée moralement, je restai là, prête à disparaitre dans l'ombre sans que personne ne s'en aperçoive.
15 mai 2016 - Gymnase du Collège-Lycée Françoise Dupont
J'étais en classe de 4ème, et depuis le début de ma scolarité au collège, Chloé Bourgeois n'avait de cesse que de me persécuter. Elle prenait un malin plaisir à se moquer de moi, à me ridiculiser lorsque je ne le faisais pas moi-même. C'était terriblement dur à vivre. Je me sentais seule, désespérée, incapable d'en parler à qui que ce soit, encore moins à mes parents que je ne souhaitais pas inquiéter. Bien qu'elle ne s'en cachait pas, les autres élèves étaient trop intimidés pour prendre ma défense. D'ailleurs, je n'en voulais à personne, j'étais beaucoup trop préoccupée par ce que je subissais. Chaque jour, j'arrivais à l'école l'estomac noué, me demandant à quelle sauce j'allais être mangée. Et la concernant, c'était à croire qu'elle passait ses nuits à préparer ses plans machiavéliques. Un véritable monstre.
Ce jour-là, nous avions eu un cours de badminton au gymnase. J'aimais particulièrement le sport, et j'étais plutôt douée. Du moins, quand ma maladresse ne me jouait pas des tours. A plusieurs reprises, la raquette me glissait des doigts, ou le volant atterrissait au plein milieu de mon front, comme si une énorme cible rouge y était dessinée. Une aubaine pour mon harceleuse qui n'en ratait pas une. A chaque mouvement, j'avais le droit à son rire exagéré de peste assumée.
Mais je n'étais pas au bout de mes peines. Une fois le cours terminé, nous nous sommes retrouvées dans le vestiaire. Etrangement l'ambiance était plutôt calme et Chloé prenait tout son temps pour se changer. Jusqu'à ce qu'on se retrouve que toutes les deux. Après une multitude de critiques auxquelles je n'avais, à cette époque, pas le courage d'y répondre, elle me poussa et m'enferma dans un casier. Je me retrouvai là, recroquevillée dans ce tout petit espace, en larmes. Rapidement, le détecteur de mouvement se désactiva me laissant dans le noir complet. Je n'avais pas la force de crier à l'aide, j'étais épuisée moralement, je restai là, prête à disparaitre dans l'ombre sans que personne ne s'en aperçoive.
15 mai 2016
Date de naissance : 15/09/2002
Âge : 21
Sexe : Masculin
Orient. sexuelle : Hétérosexuel
Situation amoureuse : Célibataire
Vit avec : Zoé Lee (Colocataire)
Métier / Études : Podcasteur / Auteur
Nathan Delune
[Flashback] Une lumière dans le vestiaire (feat. Marinette)
15/05/16
Quel crétin, non mais quel crétin … J’espère que les vestiaires sont encore ouverts …
Dans les couloirs presque déserts, Nathan marchait d’un pas hâtif, visiblement nerveux. Une fois de plus, son esprit distrait lui avait joué un des tours dont il avait le secret, et il en payait le prix, obligé de devoir traverser tout le collège en trombe s'il ne voulait pas arriver en retard à son cours de guitare. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’assister à un cours de guitare sans guitare n’était sans doute pas bien probant.
Comme à son habitude, il avait profité de sa séance d’escalade de 10h pour la laisser dans un casier du gymnase, verrouillée par son cadenas. Il était censé la récupérer sur le temps de midi après la cantine, mais un de ses camarades l’avait entraîné dans une discussion effrénée sur Heaven Sent, un des derniers épisodes de Doctor Who. Le quasi-monologue qui s’ensuivit où il encensa la prestation incroyable de Peter Capaldi lui fit perdre la notion des priorités, et surtout, il en oublia d’aller rechercher son instrument. Et maintenant, il avait un peu moins de dix minutes pour courir jusqu’aux casiers du gymnase, en espérant qu’ils soient encore ouverts, et foncer en vélo jusqu’à chez son prof. Fa-cile …
Un brin essoufflé, il arriva finalement à la porte encore entrouverte du gymnase, jetant un coup d'œil prudent dans l'entrebâillement avant de s’avancer. L’endroit semblait désert, et ça n’était pas plus mal. Monsieur d’Argencourt pouvait parfois se montrer assez sévère lorsqu’on entrait sur son territoire hors des cours, et la dernière chose dont il avait besoin était de devoir se lancer dans un duel d’escrime pour espérer se faire excuser. Il fila donc tout droit en direction des vestiaires, poussant la porte discrètement en tendant l’oreille pour être sûr qu’il n’y avait plus personne. A peine en eut-il passé le seuil que la lumière blafarde des néons agressa ses yeux, déclenchée automatiquement par le détecteur de mouvements.
Wow ! Bon … tant pis pour la discrétion, hein …
Il s’empressa de se diriger vers le casier en question, toujours verrouillé par son cadenas à 4 chiffres. Ses doigts glissèrent avec agilité sur les cylindres pour afficher “0221”, et le déclic se fit entendre, lui permettant d’ouvrir et de récupérer l’instrument qui s’y trouvait, précieusement protégé dans sa housse. Il s’en empara promptement, mais alors qu’il allait partir aussi vite qu’il était venu, un bruit étouffé l’interpella subitement. Il se redressa, tentant de se concentrer, légèrement méfiant et ill l’entendit à nouveau. Des … pleurs ? Il fit rapidement quelques pas dans la pièce qu’il pensait vide pour s’assurer qu’elle l’était, mais il ne vit absolument personne. Pourtant, une fois de plus, le son distinctifs de sanglots féminins retentit, et par réflexe, il appela :
- Hey … Y’a quelqu’un ?
A peine eut-il prononcé sa question qu’il porta ses mains à sa bouche, réalisant trop tard qu’il venait de suivre à la lettre le scénario de la quasi-totalité des films d’horreurs qu’il avait vu, et que à ce train là, il était bien placé pour être la prochaine victime du “Fantôme des Vestiaires”. Un peu moins rassuré, il saisit sa guitare par le manche, comme pour en faire une arme, et se tint un peu plus sur ses gardes. Il savait en son fort intérieur que son réflexe était ridicule, mais quand on avait une imagination aussi fertile que celle de l’écrivain en herbe, on agissait pas toujours rationnellement sous le stress.
A nouveau, il entendit les pleurs, plus longuement cette fois. Suffisamment longtemps en tout cas pour qu’il parvienne à en déterminer la provenance. Il semblait bien que cela vienne … d’un casier ? Oh, décidément, ça ne sentait pas bon. Il se rapprocha pas à pas, brandissant son arme de fortune. C’est là qu’il vit qu’un des casiers était encore fermé et maintenu par un cadenas qui, bien que non verrouillé, était tout de même passé dans les anneaux de la porte de manière à en empêcher l’ouverture. Il fronça les sourcils. Effectivement, ça ne sentait pas bon, mais peut être pas pour lui, au final. Il reposa sa guitare au sol, le temps de retirer le cadenas de la porte, avant de l’ouvrir prudemment.
Il ne la vit pas immédiatement, mais lorsqu’il baissa les yeux, Nathan tomba sur la source de ces pleurs, une jeune fille qu’il ne connaissait pas, et qui avait manifestement été victime d’une plaisanterie de très mauvais gout. Son expression changea du tout au tout, et d’une voix qui se voulait rassurante, mais qui trahissait quand même son inquiétude, il demanda tout en s’agenouillant :
- Oh zut, ça va aller ? Qui est-ce qui t’a mis là ? Tu veux que j'appelle quelqu’un ?
Il n’était pas forcément le plus à l’aise dans cette situation, mais il voyait bien qu’elle était sans doute plus mal que lui, alors il allait faire de son mieux pour l’aider.
Invité
Marinette Dupain-Cheng
Une lumière dans le vestiaire
Au fond du casier, la tête posée sur mes genoux, je laissais aller mes larmes. Mes sanglots faisaient vibrer l'ensemble de mon corps. Je ne parvenais pas à m'arrêter, je ne voulais pas que ça s'arrête. Je vivais quelque chose de douloureux, et à force de garder toutes ces choses en moi, voilà que j'explosais. Il fallait que ça sorte, que je me libère de cette peine.
Ce n'était pas ses insultes, ce n'était pas ses moqueries, ce n'était même pas le fait d'être enfermée car au fond je l'étais déjà depuis plusieurs années. Je gardais tout pour moi, incapable de m'ouvrir, incapable de sourire. La coupe était pleine, je ne voyais aucun échappatoire, aucune source de lumière. A cet âge je me demandais parfois s'il ne valait pas mieux tout abandonner, la laisser gagner, une bonne fois pour toute, pour ne plus avoir à payer le prix de ma propre existence.
Qu'avais je fais au ciel pour mériter ça ? Je me sentais piégée, seule contre tous, seule contre moi même. J'étais là, à chercher qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez moi. Si c'était une véritable forme d'injustice, ou si c'était normal. Je me demandais pourquoi c'était tombé sur moi. Si c'était le fruit du hasard, un énième coup de malchance. Ou peut-être qu'il fallait que dans cette classe ce soit moi, car j'étais la seule à pouvoir encaisser, la seule à pouvoir se relever.
Mais là, je n'en pouvais plus. C'était trop. plus les larmes glissaient sur mes joues, plus j'en avais mal à la tête. Je savais que les cours n'étaient pas terminés, et que j'allais devoir retourner en classe les yeux rouges, le visage gonflé. Mais tant pis, j'étais fatiguée.
C'est alors que j'entendis le détecteur de mouvement s'actionner. La lumière vint traverser les trois fines ouvertures du casier, m'aveuglant, me forçant à m'essuyer les yeux pour y voir plus clair. J'étais encore toute tremblotante, chaque battement de mon cœur me mettait un coup à la tête, comme s'il s'était déplacé. J'essayais de me faire plus discrète parce que j'avais honte que l'on me retrouve. Je priais intérieurement pour que les bruits de pas qui s'approchaient de moi s'éloignent. "Allez-vous-en..."
C'est comme ça qu'il me trouva, prenant la peine de s'abaisser à mon niveau pour s'adresser à moi. Ses grands yeux bleus, son regard bienveillant.
- Oh zut, ça va aller ? Qui est-ce qui t’a mis là ? Tu veux que j'appelle quelqu’un ?
Il croisa mon regard empli de larmes avant que je ne décide de baisser la tête pour rejoindre mes genoux humides. Je ne voulais pas que l'on me voit dans cet état, je ne voulais pas que tout ça se sache. J'ai voulu lui répondre, mais ma voix me fit défaut. Mon premier mot était étouffé dans ma gorge serrée par l'émotion du moment.
- Non...
"Non" ça ne va pas aller, "non" je n'ai pas besoin d'aide, "non" va-t'en. Eteignez la lumière, car je ne me sens pas prête à l'accepter.
Ce n'était pas ses insultes, ce n'était pas ses moqueries, ce n'était même pas le fait d'être enfermée car au fond je l'étais déjà depuis plusieurs années. Je gardais tout pour moi, incapable de m'ouvrir, incapable de sourire. La coupe était pleine, je ne voyais aucun échappatoire, aucune source de lumière. A cet âge je me demandais parfois s'il ne valait pas mieux tout abandonner, la laisser gagner, une bonne fois pour toute, pour ne plus avoir à payer le prix de ma propre existence.
Qu'avais je fais au ciel pour mériter ça ? Je me sentais piégée, seule contre tous, seule contre moi même. J'étais là, à chercher qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez moi. Si c'était une véritable forme d'injustice, ou si c'était normal. Je me demandais pourquoi c'était tombé sur moi. Si c'était le fruit du hasard, un énième coup de malchance. Ou peut-être qu'il fallait que dans cette classe ce soit moi, car j'étais la seule à pouvoir encaisser, la seule à pouvoir se relever.
Mais là, je n'en pouvais plus. C'était trop. plus les larmes glissaient sur mes joues, plus j'en avais mal à la tête. Je savais que les cours n'étaient pas terminés, et que j'allais devoir retourner en classe les yeux rouges, le visage gonflé. Mais tant pis, j'étais fatiguée.
C'est alors que j'entendis le détecteur de mouvement s'actionner. La lumière vint traverser les trois fines ouvertures du casier, m'aveuglant, me forçant à m'essuyer les yeux pour y voir plus clair. J'étais encore toute tremblotante, chaque battement de mon cœur me mettait un coup à la tête, comme s'il s'était déplacé. J'essayais de me faire plus discrète parce que j'avais honte que l'on me retrouve. Je priais intérieurement pour que les bruits de pas qui s'approchaient de moi s'éloignent. "Allez-vous-en..."
C'est comme ça qu'il me trouva, prenant la peine de s'abaisser à mon niveau pour s'adresser à moi. Ses grands yeux bleus, son regard bienveillant.
- Oh zut, ça va aller ? Qui est-ce qui t’a mis là ? Tu veux que j'appelle quelqu’un ?
Il croisa mon regard empli de larmes avant que je ne décide de baisser la tête pour rejoindre mes genoux humides. Je ne voulais pas que l'on me voit dans cet état, je ne voulais pas que tout ça se sache. J'ai voulu lui répondre, mais ma voix me fit défaut. Mon premier mot était étouffé dans ma gorge serrée par l'émotion du moment.
- Non...
"Non" ça ne va pas aller, "non" je n'ai pas besoin d'aide, "non" va-t'en. Eteignez la lumière, car je ne me sens pas prête à l'accepter.
15 mai 2016
Date de naissance : 15/09/2002
Âge : 21
Sexe : Masculin
Orient. sexuelle : Hétérosexuel
Situation amoureuse : Célibataire
Vit avec : Zoé Lee (Colocataire)
Métier / Études : Podcasteur / Auteur
Nathan Delune
[Flashback] Une lumière dans le vestiaire (feat. Marinette)
15/05/16
Le visage rougi de larmes qu’il entraperçut brièvement avant qu’il ne disparaisse à nouveau fendit le cœur de Nathan. Un léger soupir lui échappa alors que, fermant brièvement les yeux, il revit dans un flash l’expression meurtrie de tristesse d’une autre personne, un jeune garçon seul, face à une peine incommensurable, et dont il avait croisé la route quelques semaines plus tôt. Les deux occurrences n’avaient sans doute pas grand chose à voir, mais elles avaient en commun de mettre à mal son empathie naturelle. Il n’avait aucune idée de qui pouvait bien être la fille qu’il avait devant elle, ou de ce qu’elle avait pu subir pour se retrouver enfermée dans ce casier, mais une chose était certaine : il ne se sentait absolument pas de la laisser là, comme ça, toute seule.
Seulement, c’était bien là l’ensemble des certitudes qu’il avait actuellement, parce qu’il n’en demeurait pas moins démuni face aux larmes de cette inconnue, qui ne semblait même pas en état de recevoir son aide. La laisser là non plus n’était pas une option envisageable : Dieu seul sait depuis combien de temps elle était enfermée dans ce casier, à s’imaginer oubliée, abandonnée … Non, il devait rester auprès d’elle, au moins le temps qu’elle se remette. Il lança un rapide coup d'œil à l’étui de sa guitare au sol repensant au cours auquel il était censé assister dans … cinq minutes ? Il secoua alors la tête en soupirant. Peu importe. Quelqu’un avait besoin de lui, et même s' il n’avait aucune idée sur la meilleure façon de l’aider, elle était sa responsabilité à présent.
Timidement, il approcha sa main du bras de la demoiselle, avant de se raviser. Il ne voulait pas la brusquer, et lui imposer un contact physique susceptible de la rendre encore plus mal à l’aise.
- D’accord … Je … Je vais rester avec toi le temps que tu ailles mieux alors ! Est-ce que … tu veux que je t’aide à sortir de là ? Ça serait un bon début, non ?
Même si elle ne pouvait pas le voir, Nathan lui adressait un petit sourire. Il voulait qu’elle se sente en confiance avec lui, et même s' il se doutait bien que cela ne viendrait certainement pas tout seul, il fallait bien commencer quelque part.
- Ne t’inquiète pas, y’a personne d’autre dans le coin, et je te promets que je te veux aucun mal.
Il fouilla alors dans la poche ventrale de son hoodie pour en sortir un paquet de mouchoirs, qu’il tendit à la jeune fille.
Invité
Marinette Dupain-Cheng
Une lumière dans le vestiaire
Tout autour de moi, je ressentais la présence d’un épais nuage noir. Il englobait mon mal-être, mon désespoir. Mais depuis qu’il avait ouvert les grilles de ma prison, je sentais que je devais me ressaisir. Comme si la lumière qui pénétrait l’espace, me ramenait à la réalité. Je fus forcée par Chloé à faire pause, à vivre cet instant de vulnérabilité, à l’accueillir tel quel. Mais la vie n’allait pas m’attendre, les aiguilles de l’imposante horloge continuaient de tourner, l’intercours était bientôt terminé.
- D’accord … Je … Je vais rester avec toi le temps que tu ailles mieux alors ! Est-ce que … tu veux que je t’aide à sortir de là ? Ça serait un bon début, non ?
A mesure que j’écoutai sa voix, mes larmes cessaient de couler. Ne restait plus que les traces du peu de mascara que j’avais sur les cils. Bien qu’il tombait au mauvais moment, il se montra rassurant, bienveillant. Je n’étais pas certaine de pouvoir lui faire confiance. Il n’était pas impossible que Chloé Bourgeois soit encore dans le coin, prête à m’achever.
Qui pouvait-il bien être pour vouloir rester à mes côtés ? J’avais pris l’habitude d’être seule dans les bons, comme dans les mauvais moments. Bien-sûr j’avais quelques amis à l’école, mais je n’étais jamais à cent pour cent moi. Ils ne voyaient pas la partie obscure qui m’habitait et je ne souhaitais en aucun cas qu’ils puissent la voir.
Je relevai légèrement les yeux afin d’observer mon « sauveur ». C’était un adolescent, les cheveux noirs, la peau clair et de jolis yeux bleus. Il devait être plus âgé que moi et bien que Chloé Bourgeois disposait d’un certain pouvoir à l’école, son emprise s’arrêtait à la classe de 4ème . Cela me rassura quelque peu.
- Ne t’inquiète pas, y’a personne d’autre dans le coin, et je te promets que je te veux aucun mal.
Face à mon hésitation, le jeune garçon me rassura une nouvelle fois. Je hochai la tête, laissant s’échapper un son la bouche fermée afin d’accepter son invitation. Il tendit un mouchoir que, au vu de mon état, je ne pus refuser. Je l’utilisai pour sécher une grande partie de mes larmes. Je ne devais pas être belle à voir… Je mis une main autour du casier pendant que l’autre était dans la sienne et me relevai légèrement. Comme par instinct, je regardai autour de nous, juste au cas où la cruelle blonde serait dans le coin. Le brun s’écarta pour me laisser un peu d’espace. Seulement, ma maladresse me joua un tour, je me cognai la tête en m’extirpant du casier.
- Aïe…
Je me grattai le haut de mon crâne comme pour gommer la douleur qui existait à peine. Je le regardai droit dans les yeux. A première vue, j’eus raison de lui faire confiance, il n’y avait personne d’autre que lui et moi dans le vestiaire.
- Merci… Je euh… je suis désolée que tu aies dû me sortir de là… je regardai l’horloge… j’espère que ça ne va pas t’apporter des problèmes.
Mes yeux étaient encore brillants et baignés de larmes bien qu'elles avaient cessé de couler. La peur pouvait se lire aisément dans mon regard. J'étais encore sous le choc, déstabilisée.
- D’accord … Je … Je vais rester avec toi le temps que tu ailles mieux alors ! Est-ce que … tu veux que je t’aide à sortir de là ? Ça serait un bon début, non ?
A mesure que j’écoutai sa voix, mes larmes cessaient de couler. Ne restait plus que les traces du peu de mascara que j’avais sur les cils. Bien qu’il tombait au mauvais moment, il se montra rassurant, bienveillant. Je n’étais pas certaine de pouvoir lui faire confiance. Il n’était pas impossible que Chloé Bourgeois soit encore dans le coin, prête à m’achever.
Qui pouvait-il bien être pour vouloir rester à mes côtés ? J’avais pris l’habitude d’être seule dans les bons, comme dans les mauvais moments. Bien-sûr j’avais quelques amis à l’école, mais je n’étais jamais à cent pour cent moi. Ils ne voyaient pas la partie obscure qui m’habitait et je ne souhaitais en aucun cas qu’ils puissent la voir.
Je relevai légèrement les yeux afin d’observer mon « sauveur ». C’était un adolescent, les cheveux noirs, la peau clair et de jolis yeux bleus. Il devait être plus âgé que moi et bien que Chloé Bourgeois disposait d’un certain pouvoir à l’école, son emprise s’arrêtait à la classe de 4ème . Cela me rassura quelque peu.
- Ne t’inquiète pas, y’a personne d’autre dans le coin, et je te promets que je te veux aucun mal.
Face à mon hésitation, le jeune garçon me rassura une nouvelle fois. Je hochai la tête, laissant s’échapper un son la bouche fermée afin d’accepter son invitation. Il tendit un mouchoir que, au vu de mon état, je ne pus refuser. Je l’utilisai pour sécher une grande partie de mes larmes. Je ne devais pas être belle à voir… Je mis une main autour du casier pendant que l’autre était dans la sienne et me relevai légèrement. Comme par instinct, je regardai autour de nous, juste au cas où la cruelle blonde serait dans le coin. Le brun s’écarta pour me laisser un peu d’espace. Seulement, ma maladresse me joua un tour, je me cognai la tête en m’extirpant du casier.
- Aïe…
Je me grattai le haut de mon crâne comme pour gommer la douleur qui existait à peine. Je le regardai droit dans les yeux. A première vue, j’eus raison de lui faire confiance, il n’y avait personne d’autre que lui et moi dans le vestiaire.
- Merci… Je euh… je suis désolée que tu aies dû me sortir de là… je regardai l’horloge… j’espère que ça ne va pas t’apporter des problèmes.
Mes yeux étaient encore brillants et baignés de larmes bien qu'elles avaient cessé de couler. La peur pouvait se lire aisément dans mon regard. J'étais encore sous le choc, déstabilisée.
15 mai 2016
Date de naissance : 15/09/2002
Âge : 21
Sexe : Masculin
Orient. sexuelle : Hétérosexuel
Situation amoureuse : Célibataire
Vit avec : Zoé Lee (Colocataire)
Métier / Études : Podcasteur / Auteur
Nathan Delune
[Flashback] Une lumière dans le vestiaire (feat. Marinette)
15/05/16
Elle ne réagit pas immédiatement à ses paroles, mais Nathan ne s’attendait pas à une “victoire” si facile. Elle était encore sans doute traumatisée par ce qu’elle venait de vivre, et il lui faudrait sans doute un peu de temps pour ne serait-ce que réaliser qu’elle était tirée d'affaires. Peu importe. Il attendrait. Elle finit par lever la tête, pour dévoiler un visage dont les yeux bleus légèrement en amande lui donnaient l’impression d’avoir vu couler toutes les larmes de son corps. Il lui répondit par un sourire que sa compassion pour ce qu’elle venait de traverser avait rendu mélancolique. Elle acquiesça à sa proposition d’enfin sortir de ce casier, et, rassurée de savoir qu’ils étaient seuls, tenta de se relever après s’être essuyée le visage avec le mouchoir qu’il lui avait tendu.
Il avait anticipé ce moment, se mettant lui-même debout pour pouvoir lui offrir sa main afin de l’aider à s’extirper de sa prison de fortune. Mais elle n’y parvint malheureusement pas sans que le haut de sa tête ne vienne percuter celui du casier, dans un “bang” sonore qui arracha une expression inquiète à Nathan, et un “Aïe” à la demoiselle. Son premier réflexe fut d’aller poser sa main sur la zone de l’impact, inquiet.
- Oula, désolé, je t’ai peut être relevée trop vite ? Ça va aller ?
Il sembla alors réaliser que son geste, certes intuitif, pouvait peut-être empiéter sur ses limites sans doute mises à mal par ce qu’elle venait de vivre. Il retira doucement sa main, sans pouvoir faire abstraction de l’air effrayé qu’elle arborait encore. De sa voix encore tremblotante, elle s’excusa de la situation, lui arrachant un léger rire rassurant.
- Pourquoi tu serais désolée, enfin ? Ne t’inquiète pas pour moi, y’a rien qui urge. Pour l’instant, tu devrais t’asseoir, le temps de récupérer un peu.
Il désigna d’un coup de tête le banc qui se trouvait derrière eux comme pour l’inciter à venir s’y poser. Mais avant cela, il l’observa un bref instant de plus, cherchant à se souvenir d’où il avait déjà pu la voir. Et malgré l’état dans lequel elle se trouvait, il finit par la reconnaître.
- Oh mais … T’es l’amie de Socqueline, c’est ça ? Elle est dans ma classe ! Je l’ai déjà vu papoter avec toi aux récrés. J’m’appelle Nathan ! Et toi ?
Sans qu’il ne s’en rende compte, la réalisation qu’il venait de faire l’avait rendu à nouveau aussi joyeux qu’à l’accoutumée.
Il avait anticipé ce moment, se mettant lui-même debout pour pouvoir lui offrir sa main afin de l’aider à s’extirper de sa prison de fortune. Mais elle n’y parvint malheureusement pas sans que le haut de sa tête ne vienne percuter celui du casier, dans un “bang” sonore qui arracha une expression inquiète à Nathan, et un “Aïe” à la demoiselle. Son premier réflexe fut d’aller poser sa main sur la zone de l’impact, inquiet.
- Oula, désolé, je t’ai peut être relevée trop vite ? Ça va aller ?
Il sembla alors réaliser que son geste, certes intuitif, pouvait peut-être empiéter sur ses limites sans doute mises à mal par ce qu’elle venait de vivre. Il retira doucement sa main, sans pouvoir faire abstraction de l’air effrayé qu’elle arborait encore. De sa voix encore tremblotante, elle s’excusa de la situation, lui arrachant un léger rire rassurant.
- Pourquoi tu serais désolée, enfin ? Ne t’inquiète pas pour moi, y’a rien qui urge. Pour l’instant, tu devrais t’asseoir, le temps de récupérer un peu.
Il désigna d’un coup de tête le banc qui se trouvait derrière eux comme pour l’inciter à venir s’y poser. Mais avant cela, il l’observa un bref instant de plus, cherchant à se souvenir d’où il avait déjà pu la voir. Et malgré l’état dans lequel elle se trouvait, il finit par la reconnaître.
- Oh mais … T’es l’amie de Socqueline, c’est ça ? Elle est dans ma classe ! Je l’ai déjà vu papoter avec toi aux récrés. J’m’appelle Nathan ! Et toi ?
Sans qu’il ne s’en rende compte, la réalisation qu’il venait de faire l’avait rendu à nouveau aussi joyeux qu’à l’accoutumée.
Invité
Marinette Dupain-Cheng
Une lumière dans le vestiaire
Pendant que mes doigts quittaient le sommet de ma tête, la main du jeune homme vint croiser la mienne, l'effleurant au passage. J'eus un léger sursaut, et me recroquevillai, les épaules remontées, la tête baissée. Mon corps réagissait à sa manière, comme s'il voulait me protéger d'une potentielle nouvelle agression physique. Mais ce n'était qu'un simple reflexe d'auto-défense. L'adolescent avait su me rassurer et à gagner une partie de ma confiance en me faisant sortir de là.
- Oula, désolé, je t’ai peut être relevée trop vite ? Ça va aller ?
- Non ça va, tout va bien, je suis juste un peu... maladroite.
Non, je n'allais pas bien, le tourbillon de désespoir dans lequel j'avais été absorbée quelques minutes plus tôt était encore présent. Chloé Bourgeois était une nouvelle fois parvenue à me détruire un peu plus de l'intérieur. Je me demandai combien de temps cela allait encore durer. Mais l'arrivée du jeune homme m'aida à reprendre doucement mes esprits. Je me sentais un peu plus disposée à faire le point sur la situation avec un minimum de recul.
- Pourquoi tu serais désolée, enfin ? Ne t’inquiète pas pour moi, y’a rien qui urge. Pour l’instant, tu devrais t’asseoir, le temps de récupérer un peu.
D'un mouvement de tête, il pointa le long banc qui se trouvait juste à coté d'eux. J'acceptai son invitation d'un hochement de tête et me dirigeai vers le banc pour m'y installer. Je marchai lentement, le dos légèrement vouté, comme si je portais difficilement le poids du monde sur les épaules.
- Oh mais … T’es l’amie de Socqueline, c’est ça ? Elle est dans ma classe ! Je l’ai déjà vu papoter avec toi aux récrés. J’m’appelle Nathan ! Et toi ?
Nathan sourit généreusement, visiblement heureux que nous ayons une connaissance en commun. Me concernant, Socqueline était bien plus qu'une connaissance. C'était une élève de troisième, comme lui. Elle m'aidait de temps en temps à affronter Chloé Bourgeois, n'hésitant pas à lui rentrer littéralement dedans dans l'espoir qu'elle cesse ses manigances. Bien que ses multiples tentatives soient vaines, elles avaient le mérite d'exister. Socqueline était une épaule sur laquelle je pouvais me reposer. Cependant, je n'en faisais rien, bien trop honteuse et gênée à l'idée de déranger quelqu'un pour prendre ma défense. Toujours est-il que c'était quelqu'un de bien, de très bien même.
- Oh !? Enchantée Nathan, moi c'est Marinette.
Je fus ravie d'apprendre par une personne extérieure que nous étions amies. Je la considérai évidemment comme cela, mais j'étais loin d'imaginer que Socqueline me présenterait ainsi. Cette information me réchauffa le cœur au point de me faire rougir et de sourire légèrement. Mais très vite ma négativité reprit le pas.
- Socqueline est quelqu'un de génial, elle ne se laisse pas faire... pas comme moi... Moi je suis juste Marinette, une fille comme les autres...
Assise sur le banc, je regardai le sol, perdue dans mes pensées. Je voulais être polie, sourire au maximum pour lui donner une bonne image de moi. Mais j'en étais encore incapable. C'était très récent, j'allais encore broyer du noir quelques temps.
- Oula, désolé, je t’ai peut être relevée trop vite ? Ça va aller ?
- Non ça va, tout va bien, je suis juste un peu... maladroite.
Non, je n'allais pas bien, le tourbillon de désespoir dans lequel j'avais été absorbée quelques minutes plus tôt était encore présent. Chloé Bourgeois était une nouvelle fois parvenue à me détruire un peu plus de l'intérieur. Je me demandai combien de temps cela allait encore durer. Mais l'arrivée du jeune homme m'aida à reprendre doucement mes esprits. Je me sentais un peu plus disposée à faire le point sur la situation avec un minimum de recul.
- Pourquoi tu serais désolée, enfin ? Ne t’inquiète pas pour moi, y’a rien qui urge. Pour l’instant, tu devrais t’asseoir, le temps de récupérer un peu.
D'un mouvement de tête, il pointa le long banc qui se trouvait juste à coté d'eux. J'acceptai son invitation d'un hochement de tête et me dirigeai vers le banc pour m'y installer. Je marchai lentement, le dos légèrement vouté, comme si je portais difficilement le poids du monde sur les épaules.
- Oh mais … T’es l’amie de Socqueline, c’est ça ? Elle est dans ma classe ! Je l’ai déjà vu papoter avec toi aux récrés. J’m’appelle Nathan ! Et toi ?
Nathan sourit généreusement, visiblement heureux que nous ayons une connaissance en commun. Me concernant, Socqueline était bien plus qu'une connaissance. C'était une élève de troisième, comme lui. Elle m'aidait de temps en temps à affronter Chloé Bourgeois, n'hésitant pas à lui rentrer littéralement dedans dans l'espoir qu'elle cesse ses manigances. Bien que ses multiples tentatives soient vaines, elles avaient le mérite d'exister. Socqueline était une épaule sur laquelle je pouvais me reposer. Cependant, je n'en faisais rien, bien trop honteuse et gênée à l'idée de déranger quelqu'un pour prendre ma défense. Toujours est-il que c'était quelqu'un de bien, de très bien même.
- Oh !? Enchantée Nathan, moi c'est Marinette.
Je fus ravie d'apprendre par une personne extérieure que nous étions amies. Je la considérai évidemment comme cela, mais j'étais loin d'imaginer que Socqueline me présenterait ainsi. Cette information me réchauffa le cœur au point de me faire rougir et de sourire légèrement. Mais très vite ma négativité reprit le pas.
- Socqueline est quelqu'un de génial, elle ne se laisse pas faire... pas comme moi... Moi je suis juste Marinette, une fille comme les autres...
Assise sur le banc, je regardai le sol, perdue dans mes pensées. Je voulais être polie, sourire au maximum pour lui donner une bonne image de moi. Mais j'en étais encore incapable. C'était très récent, j'allais encore broyer du noir quelques temps.
15 mai 2016
Date de naissance : 15/09/2002
Âge : 21
Sexe : Masculin
Orient. sexuelle : Hétérosexuel
Situation amoureuse : Célibataire
Vit avec : Zoé Lee (Colocataire)
Métier / Études : Podcasteur / Auteur
Nathan Delune
[Flashback] Une lumière dans le vestiaire (feat. Marinette)
15/05/16
Face à l’inattendu de la situation, Nathan avançait encore à tâtons : il était loin d’être sûr de lui, et voulait à tout prix éviter un geste ou une parole susceptible d’ajouter aux tourments de sa camarade. Son langage corporel laissait penser au collégien que ça n’était malheureusement pas la première fois qu’elle subissait un tel sort. La résignation qui émanait de ses expressions et de ses gestes lui faisaient même dire que c’était peut être même son lot quotidien. Et ça lui fendit le cœur. Il était bien placé pour savoir que tout n’était pas toujours tout rose au Collège Françoise Dupont. Mais c’était la première fois en quatre ans qu’il était confronté à ce qui s'apparente ouvertement à du harcèlement.
Il s’installa à côté de Marinette sur le banc après qu’elle se soit présentée à son tour. La mention de Socqueline avait apparemment réussi à lui tirer ce qui ressemblait le plus à un sourire, ce qui était l’effet voulu par le jeune homme. Il appréciait beaucoup sa camarade de classe, pour son franc parler et ses valeurs. Elle lui avait même inspiré un personnage qu’il avait glissé dans une de ses nombreuses histoires policières. Mais malheureusement, cela ne suffit pas à garder la tête de Marinette hors de l’eau bien longtemps.
Lorsqu’elle baissa à nouveau les yeux en évoquant le fait de ne pas se laisser faire, il compris à demi-mot qu’elle faisait référence à ce qui venait de lui arriver, et lui aussi arbora bien vite une expression empreinte d’un peu de mélancolie. Il ne la connaissait pas, mais il était sensible à sa détresse. Il posa une main timide sur l’épaule de la jeune fille, comme pour la rassurer et lui faire sentir qu’elle n’était plus seule.
- Hey … Tu sais, c’est pas parce que des abrutis t’ont mise dans ce casier que ça fait de toi quelqu’un de moins génial que les autres, hein ? C’est très facile de croire qu’on est faible quand des mauvaises personnes abusent de toi. Mais c’est pas pour autant que c’est la vérité. Et pour que Socqueline te considère comme une amie, c’est forcément que tu dois être quelqu’un de bien, Marinette.
Il ne savait pas si il s’y prenait bien, si ses paroles parvenaient à l’atteindre. Est-ce qu’il devait essayer de la faire se confier à lui sur ce qui l’avait amenée à se retrouver ici ? Ou est-ce que cela serait trop pour elle ? Dans le doute, il hasarda une question.
- Ceux qui t’ont fait ça … C’est des gens de ta classe ? J’imagine que c’était pas la première fois, non ?
Sa voix ne faisait montre d’aucune curiosité malsaine, bien au contraire. Il était même presque gêné de s’immiscer dans la vie de Marinette ainsi. Mais au fond de lui, il sentait qu’elle avait besoin de parler. Et peut être qu’un inconnu bienveillant comme lui lui permettrait de se lâcher plus facilement que devant un professeur, ou ses amis.
Il s’installa à côté de Marinette sur le banc après qu’elle se soit présentée à son tour. La mention de Socqueline avait apparemment réussi à lui tirer ce qui ressemblait le plus à un sourire, ce qui était l’effet voulu par le jeune homme. Il appréciait beaucoup sa camarade de classe, pour son franc parler et ses valeurs. Elle lui avait même inspiré un personnage qu’il avait glissé dans une de ses nombreuses histoires policières. Mais malheureusement, cela ne suffit pas à garder la tête de Marinette hors de l’eau bien longtemps.
Lorsqu’elle baissa à nouveau les yeux en évoquant le fait de ne pas se laisser faire, il compris à demi-mot qu’elle faisait référence à ce qui venait de lui arriver, et lui aussi arbora bien vite une expression empreinte d’un peu de mélancolie. Il ne la connaissait pas, mais il était sensible à sa détresse. Il posa une main timide sur l’épaule de la jeune fille, comme pour la rassurer et lui faire sentir qu’elle n’était plus seule.
- Hey … Tu sais, c’est pas parce que des abrutis t’ont mise dans ce casier que ça fait de toi quelqu’un de moins génial que les autres, hein ? C’est très facile de croire qu’on est faible quand des mauvaises personnes abusent de toi. Mais c’est pas pour autant que c’est la vérité. Et pour que Socqueline te considère comme une amie, c’est forcément que tu dois être quelqu’un de bien, Marinette.
Il ne savait pas si il s’y prenait bien, si ses paroles parvenaient à l’atteindre. Est-ce qu’il devait essayer de la faire se confier à lui sur ce qui l’avait amenée à se retrouver ici ? Ou est-ce que cela serait trop pour elle ? Dans le doute, il hasarda une question.
- Ceux qui t’ont fait ça … C’est des gens de ta classe ? J’imagine que c’était pas la première fois, non ?
Sa voix ne faisait montre d’aucune curiosité malsaine, bien au contraire. Il était même presque gêné de s’immiscer dans la vie de Marinette ainsi. Mais au fond de lui, il sentait qu’elle avait besoin de parler. Et peut être qu’un inconnu bienveillant comme lui lui permettrait de se lâcher plus facilement que devant un professeur, ou ses amis.
Invité
Marinette Dupain-Cheng
Une lumière dans le vestiaire
Perdue dans mes pensée, je n'avais pas remarqué que Nathan s'était installé sur le banc, à coté de moi. Moi qui broyait du noir depuis un moment, parler de tout cela à une personne que je ne connaissais pas me faisait du bien. Je savais que la conversation n'allait pas être le remède miracle qui mettrait un terme à l'harcèlement que je subissais, mais à mesure que je parlais, l'agression de Chloé s'éloignait de mon esprit. Aussi, j'avais en tête la voix de Socqueline qui m'encourageait à ne plus me laisser faire, à prendre confiance en moi. A croire que toutes les personnes de 3ème pensaient ainsi. Etait-ce donc ça faire preuve de maturité ? Dans ce cas, j'avais ce jour un peu plus hâte d'y être.
J'étais agréablement surprise de voir que mettre des mots sur une souffrance était bénéfique et ce, même face à quelqu'un qu'on ne connait pas. A cet instant, je n'avais aucune crainte qu'il me juge. Il me paraissait être quelqu'un de confiance, j'étais de plus en plus à l'aise. Sa voix vint briser le bref silence qui s'était installé. Il faisait preuve de beaucoup de délicatesses en abordant ces sujets sensibles. Il tentait de me remonter le moral, de ramener à la surface ma joie de vivre qui m'échappait chaque jour un peu plus. Bien que j'étais au fond du gouffre, ses mots étaient suffisant. J'avais complètement arrêté de pleurer, ma voix ne tremblait plus, c'était agréable [...]
- Hey … Tu sais, c’est pas parce que des abrutis t’ont mise dans ce casier que ça fait de toi quelqu’un de moins génial que les autres, hein ? C’est très facile de croire qu’on est faible quand des mauvaises personnes abusent de toi. Mais c’est pas pour autant que c’est la vérité. Et pour que Socqueline te considère comme une amie, c’est forcément que tu dois être quelqu’un de bien, Marinette. [...] Ceux qui t’ont fait ça … C’est des gens de ta classe ? J’imagine que c’était pas la première fois, non ?
Des abrutis... Il n'avait pas tort. Cependant, à cette époque j'étais trop jeune pour juger le fond de ses actions. Tout ce que j'arrivais à percevoir c'était le résultat. Il est vrai qu'elle n'était pas si populaire et appréciée que ça, mais le simple fait qu'elle parvienne à nous le faire croire suffisait à installer ce climat de peur et à tous nous mener à la baguette. Pour Socqueline, je ne devais pas hésiter à la remettre à sa place... Facile à dire et difficile d'imaginer quelle serait ma place après ça…
- Oui... C'est aussi ce que me dit Socqueline, quelque part, je sais que vous avez raison. Je ne cherche pas à être génial, j'aimerai juste pouvoir être moi, ne plus paraitre faible. J'ai essayé tu sais ? Mais cette fichue Chloé Bourgeois trouve toujours quelque chose de nouveau pour me remettre dans le mal ! j'haussai un peu le ton en prononçant son nom à voix haute. Elle est dans ma classe, et elle s'en sort très bien toute seule.
Je relevai le menton en sa direction, jusqu'à croiser son regard d'un bleu intense. Il était si gentil, si tendre, si... quoi !? Nous étions proche, TROP proche ! Je remarquai que sa main était posée sur mon épaule. Brusquement, je m'écartai de lui, tout en rougissant, les yeux écarquillés, gênée par notre proximité. Je ne m'en étais absolument pas rendue compte !
- Dé-dé-désolée je euh haha ! je riais un peu jaune tout en me grattant l'arrière de ma tête. On parle que de moi c'est fou ! Tu trouves pas qu'il fait chaud ?
J'étais agréablement surprise de voir que mettre des mots sur une souffrance était bénéfique et ce, même face à quelqu'un qu'on ne connait pas. A cet instant, je n'avais aucune crainte qu'il me juge. Il me paraissait être quelqu'un de confiance, j'étais de plus en plus à l'aise. Sa voix vint briser le bref silence qui s'était installé. Il faisait preuve de beaucoup de délicatesses en abordant ces sujets sensibles. Il tentait de me remonter le moral, de ramener à la surface ma joie de vivre qui m'échappait chaque jour un peu plus. Bien que j'étais au fond du gouffre, ses mots étaient suffisant. J'avais complètement arrêté de pleurer, ma voix ne tremblait plus, c'était agréable [...]
- Hey … Tu sais, c’est pas parce que des abrutis t’ont mise dans ce casier que ça fait de toi quelqu’un de moins génial que les autres, hein ? C’est très facile de croire qu’on est faible quand des mauvaises personnes abusent de toi. Mais c’est pas pour autant que c’est la vérité. Et pour que Socqueline te considère comme une amie, c’est forcément que tu dois être quelqu’un de bien, Marinette. [...] Ceux qui t’ont fait ça … C’est des gens de ta classe ? J’imagine que c’était pas la première fois, non ?
Des abrutis... Il n'avait pas tort. Cependant, à cette époque j'étais trop jeune pour juger le fond de ses actions. Tout ce que j'arrivais à percevoir c'était le résultat. Il est vrai qu'elle n'était pas si populaire et appréciée que ça, mais le simple fait qu'elle parvienne à nous le faire croire suffisait à installer ce climat de peur et à tous nous mener à la baguette. Pour Socqueline, je ne devais pas hésiter à la remettre à sa place... Facile à dire et difficile d'imaginer quelle serait ma place après ça…
- Oui... C'est aussi ce que me dit Socqueline, quelque part, je sais que vous avez raison. Je ne cherche pas à être génial, j'aimerai juste pouvoir être moi, ne plus paraitre faible. J'ai essayé tu sais ? Mais cette fichue Chloé Bourgeois trouve toujours quelque chose de nouveau pour me remettre dans le mal ! j'haussai un peu le ton en prononçant son nom à voix haute. Elle est dans ma classe, et elle s'en sort très bien toute seule.
Je relevai le menton en sa direction, jusqu'à croiser son regard d'un bleu intense. Il était si gentil, si tendre, si... quoi !? Nous étions proche, TROP proche ! Je remarquai que sa main était posée sur mon épaule. Brusquement, je m'écartai de lui, tout en rougissant, les yeux écarquillés, gênée par notre proximité. Je ne m'en étais absolument pas rendue compte !
- Dé-dé-désolée je euh haha ! je riais un peu jaune tout en me grattant l'arrière de ma tête. On parle que de moi c'est fou ! Tu trouves pas qu'il fait chaud ?
15 mai 2016
Date de naissance : 15/09/2002
Âge : 21
Sexe : Masculin
Orient. sexuelle : Hétérosexuel
Situation amoureuse : Célibataire
Vit avec : Zoé Lee (Colocataire)
Métier / Études : Podcasteur / Auteur
Nathan Delune
[Flashback] Une lumière dans le vestiaire (feat. Marinette)
15/05/16
La vive émotion de détresse qui émanait de Marinette semblait lentement se dissiper à mesure qu’il lui parlait. En tout cas, Nathan en avait l’impression. Et c’était vraiment tout ce qui lui importait en l’état actuel des choses. C’est vrai qu’il ne la connaissait absolument pas, et à dire vrai, il n’était pas suffisamment proche de Socqueline pour jouer la carte “Les amies de mes amies …”. Mais au fond, est-ce qu’il fallait nécessairement qu’une personne soit importante à nos yeux pour avoir envie de l’aider ? Pour le jeune garçon, il était tout naturel de tendre la main à quelqu’un qui se sentait mal, d’autant plus quand, comme la jeune fille à ses côtés, elle devait faire face à tout cela seule.
Ses mots avaient amené Marinette à se livrer un peu plus. Et à travers ces confidences, Nathan comprenait intuitivement à quel point le harcèlement dont elle était victime pesait sur son quotidien. Elle lui faisait l’effet d’être une fille tout ce qu’il y avait de plus normale, écrasée par la malveillance des autres, et qui tentait comme elle pouvait de se débattre. Mais lorsqu’elle prononça le nom de sa tourmenteuse, il entrouvrit la bouche, mais aucun mot n’en sortit.
Il ne connaissait que trop bien le pouvoir de nuisance extrême de la fille du Maire de Paris, pour lui aussi avoir été la victime de ses railleries. Il faut dire qu’en passant le plus clair de son temps à lire et à écrire seul pendant les récréations, il était une cible de choix pour une Chloé Bourgeois désoeuvrée. La naïveté de Nathan, qui avait du mal à concevoir qu’on puisse être aussi méchant gratuitement, avait fait le reste, et elle s’en était donnée à coeur joie pour tenter de l’humilier. Elle n’y était cependant que partiellement parvenue. Si ses remarques acerbes avaient pu le blesser sur le moment, une longue discussion avec sa maman après coup l'avait aidé à passer outre, et à juste apprendre à l’ignorer. Ce qui avait en définitive plutôt bien marché.
Perdu dans ses réminiscences, Nathan mit lui aussi quelques secondes à réaliser qu’un silence s’était installé entre Marinette et lui, et surtout, que les yeux de de la jeune fille étaient plongés dans les siens. Ses traits, fins et harmonieux, paraissaient plus apaisés, et il se fit la réflexion qu’elle était vraiment … mignonne ? Il cligna plusieurs fois des paupières, avant que subitement, la brunette ne s’écarte de lui, en balbutiant quelques excuses empreintes de gêne. C’était apparemment communicatif, car il passa frénétiquement sa main à l’arrière de son crâne avec un petit sourire contrit.
- Ah ! Euh … Pardon, j’étais un peu perdu dans mes penseés ! C’est … Oui, c’est quand tu as parlé de Chloé Bourgeois ! Ca a fait remonter des souvenirs … Désolé si je t’ai paru bizarre ! Je ne voudrais pas que tu croies que je profite de la situation pour ..
Pourquoi, en fait ? Hein ? C’était quoi cette phrase là ? Bravo, tu viens juste de pousser le curseur du malaise à son volume maximum, Nathan ! Elle va te prendre pour un cinglé, elle aussi …
Lui aussi fut pris d’un rire un brin gêné, lui adressant un petit signe de la main lui signifiant de ne pas tenir compte de ce qu’il venait de dire.
- Bref … euh, ce que je voulais dire, c’est que … Je comprends mieux maintenant. J’ai déjà vu Chloé à l'œuvre, et c’est une vraie peste. Elle aime s’en prendre à ceux qui sont un peu isolés, dans leur bulle … Il ne faut pas que tu laisses ça t’atteindre, Marinette. Je sais que c’est dur, mais au final, c’est juste une idiote qui n’a trouvé que ça pour se sentir puissante.
Il retrouvait peu à peu son calme d’avant, et avec lui, sa capacité à réfléchir. Peut être qu’il pouvait l’aider ? Après tout, il était lui aussi passé par là. Il se gratta le menton en levant les yeux en l’air, cherchant le conseil le plus approprié à donner à la jeune fille.
- Hum … C’est sûr que si tu es seule pour l’affronter, c’est pas simple … Ce qu’il te faut c’est des amis sur qui tu puisses compter pour t’épauler et te donner la force de lui tenir tête. Elle ne s’attaque qu’aux solitaires … Tu n’as pas quelqu’un de confiance à qui tu puisses en parler ?
Ses mots avaient amené Marinette à se livrer un peu plus. Et à travers ces confidences, Nathan comprenait intuitivement à quel point le harcèlement dont elle était victime pesait sur son quotidien. Elle lui faisait l’effet d’être une fille tout ce qu’il y avait de plus normale, écrasée par la malveillance des autres, et qui tentait comme elle pouvait de se débattre. Mais lorsqu’elle prononça le nom de sa tourmenteuse, il entrouvrit la bouche, mais aucun mot n’en sortit.
Il ne connaissait que trop bien le pouvoir de nuisance extrême de la fille du Maire de Paris, pour lui aussi avoir été la victime de ses railleries. Il faut dire qu’en passant le plus clair de son temps à lire et à écrire seul pendant les récréations, il était une cible de choix pour une Chloé Bourgeois désoeuvrée. La naïveté de Nathan, qui avait du mal à concevoir qu’on puisse être aussi méchant gratuitement, avait fait le reste, et elle s’en était donnée à coeur joie pour tenter de l’humilier. Elle n’y était cependant que partiellement parvenue. Si ses remarques acerbes avaient pu le blesser sur le moment, une longue discussion avec sa maman après coup l'avait aidé à passer outre, et à juste apprendre à l’ignorer. Ce qui avait en définitive plutôt bien marché.
Perdu dans ses réminiscences, Nathan mit lui aussi quelques secondes à réaliser qu’un silence s’était installé entre Marinette et lui, et surtout, que les yeux de de la jeune fille étaient plongés dans les siens. Ses traits, fins et harmonieux, paraissaient plus apaisés, et il se fit la réflexion qu’elle était vraiment … mignonne ? Il cligna plusieurs fois des paupières, avant que subitement, la brunette ne s’écarte de lui, en balbutiant quelques excuses empreintes de gêne. C’était apparemment communicatif, car il passa frénétiquement sa main à l’arrière de son crâne avec un petit sourire contrit.
- Ah ! Euh … Pardon, j’étais un peu perdu dans mes penseés ! C’est … Oui, c’est quand tu as parlé de Chloé Bourgeois ! Ca a fait remonter des souvenirs … Désolé si je t’ai paru bizarre ! Je ne voudrais pas que tu croies que je profite de la situation pour ..
Pourquoi, en fait ? Hein ? C’était quoi cette phrase là ? Bravo, tu viens juste de pousser le curseur du malaise à son volume maximum, Nathan ! Elle va te prendre pour un cinglé, elle aussi …
Lui aussi fut pris d’un rire un brin gêné, lui adressant un petit signe de la main lui signifiant de ne pas tenir compte de ce qu’il venait de dire.
- Bref … euh, ce que je voulais dire, c’est que … Je comprends mieux maintenant. J’ai déjà vu Chloé à l'œuvre, et c’est une vraie peste. Elle aime s’en prendre à ceux qui sont un peu isolés, dans leur bulle … Il ne faut pas que tu laisses ça t’atteindre, Marinette. Je sais que c’est dur, mais au final, c’est juste une idiote qui n’a trouvé que ça pour se sentir puissante.
Il retrouvait peu à peu son calme d’avant, et avec lui, sa capacité à réfléchir. Peut être qu’il pouvait l’aider ? Après tout, il était lui aussi passé par là. Il se gratta le menton en levant les yeux en l’air, cherchant le conseil le plus approprié à donner à la jeune fille.
- Hum … C’est sûr que si tu es seule pour l’affronter, c’est pas simple … Ce qu’il te faut c’est des amis sur qui tu puisses compter pour t’épauler et te donner la force de lui tenir tête. Elle ne s’attaque qu’aux solitaires … Tu n’as pas quelqu’un de confiance à qui tu puisses en parler ?
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